Quand Lavrov cite Terminator pour illustrer l’affaire Navalny

Indiquant que l’Allemagne n’a présenté aucune preuve pour appuyer ses accusations contre la Russie dans l’affaire Navalny, Sergueï Lavrov s’est rappelé du film Terminator, plaçant dans son discours une de ses citations emblématiques.
Sputnik

Revenant ce jeudi sur l’affaire Navalny, le chef de la diplomatie russe a fait allusion au film Terminator, se rappelant notamment le célèbre «Crois-moi» prononcé par Arnold Schwarzenegger, pour dénoncer le refus de Berlin de donner à Moscou accès au dossier.

«Vous savez, quand Arnold Schwarzenegger (dans Terminator 2) dit "trust me", alors c’est plus facile de lui faire confiance qu’à ceux qui essaient de jouer Schwarzenegger sur la scène internationale», a précisé le diplomate lors d'une conférence de presse.

Le ministre russe a tenu à souligner que les Occidentaux n'avaient présenté aucune preuve de «l'implication de la Russie» dans la situation de Navalny mais souhaitaient être crus «sur parole».

L’affaire Navalny

L’opposant russe Alexeï Navalny a été hospitalisé à Omsk le 20 août après avoir fait un malaise en avion. À l'issue des examens, les médecins russes ont supposé qu’il souffrait de troubles métaboliques, ce qui a provoqué une forte hypoglycémie. Aucun poison n'a été trouvé dans le sang ni dans l'urine de Navalny, selon eux.

Toutefois, il a été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin,  où, le 2 septembre, se référant à des médecins militaires, l’Allemagne a annoncé que l'opposant avait été empoisonné par une substance du groupe des agents toxiques Novitchok.

L’absence de réponse de l'Allemagne sur Navalny sera considérée comme une «provocation hostile» par Moscou
Moscou a notamment demandé à Berlin de fournir une réponse substantielle et détaillée à la requête officielle du parquet général de Russie en date du 27 août 2020 avec toutes les données médicales.

Le 9 septembre, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait déclaré dans une interview au journaliste américain Ben Shapiro, publiée par le département d’État, que lorsque les gens «voient une tentative d'empoisonner un dissident, ils sont conscients qu'il y a des chances significatives que cela provienne de hauts responsables russes».

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