Le Français le plus riche du monde veut saisir la justice pour une affaire valant 16,2 milliards de dollars

LVMH va saisir la justice américaine contre la société Tiffany & Co., indique un communiqué du géant du luxe, paru le 10 septembre. Une démarche en réponse à l’action en justice déposée par Tiffany suite à la suspension par l’entreprise de Bernard Arnault du processus d’acquisition pour un montant de 16,2 milliards de dollars.
Sputnik

En réponse au refus par le groupe LVMH de réaliser le rachat de Tiffany «en l’état», celle-ci a saisi le 9 septembre l’action en justice contre l’entreprise dirigée par Bernard Arnault. Cette dernière a répliqué par un communiqué paru le lendemain: le géant du luxe accuse le joaillier américain de «mauvaise gestion de la crise» ainsi que des pertes financières qui y sont liées et promet de saisir la justice.

En réagissant à l’attaque jugée comme «infondée» de Tiffany devant le tribunal civil du Delaware, LVMH a déclaré le 10 septembre l’avoir appris «avec étonnement». Pour l’entreprise appartenant à la personne la plus riche d’Europe, cette attaque judiciaire «montre la mauvaise foi de Tiffany dans ses relations avec LVMH».

L’échec d’un rachat historique

LVMH a annoncé, le 9 septembre, qu’il renonçait au rachat de Tiffany, estimé à 16,2 milliards de dollars initialement prévu pour le 24 novembre 2020, un an après la signature du contrat de fusion entre les deux entreprises. Cette acquisition a été suspendue car «les conditions nécessaires» pour la mener à terme «n’étaient pas réunies», est-il expliqué dans le communiqué.

Mauvaise gestion

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Plus concrètement, le propriétaire de Louis Vuitton y a renoncé suite à «une succession d’évènements de nature à fragiliser l’opération d’acquisition». Ainsi LVMH pointe les mauvais résultats du premier semestre, «significativement inférieurs à ceux des marques comparables du groupe LVMH pendant la période», et les perspectives peu rassurantes de Tiffany pour l’année 2020.

«LVMH sera donc amené à mettre en cause la gestion de la crise par le management de Tiffany et son conseil d’administration. LVMH estime, entre autres, que cette période est affectée par une situation de force majeure, que Tiffany n’a pas suivi un cadre normal de gestion, notamment en distribuant des dividendes substantiels alors que la société était en perte et que les opérations et l’organisation de cette société n’ont pas été préservées», détaille le communiqué.
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