L'Onu demande une enquête de Moscou sur le «crime» contre Navalny

Évoquant un «crime» commis contre l'opposant Alexeï Navalny, sorti du coma le 7 septembre, la Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme a réclamé à la Russie de mener une enquête «approfondie».
Sputnik

La Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Michelle Bachelet, a exigé mardi une enquête «approfondie, transparente, indépendante et impartiale» des autorités russes sur le «crime très grave» commis contre l'opposant Alexeï Navalny, sorti du coma le 7 septembre, rapporte l'AFP.

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Mme Bachelet, citée dans un communiqué, a jugé que «nier la nécessité d'une enquête approfondie, indépendante, impartiale et transparente sur cette tentative d'assassinat ne constituent pas des réponses adéquates».

La Haut-Commissaire a noté que les agents neurotoxiques et les isotopes radioactifs tels que le Novitchok --que des spécialistes allemands affirment avoir été utilisé pour empoisonner M. Navalny-- et le Polonium-210 sont des substances sophistiquées extrêmement difficiles à se procurer. «Cela soulève de nombreuses questions», a-t-elle déclaré. «Pourquoi utiliser des substances comme celles-ci? Qui les utilise? Comment les ont-ils obtenues?»

Interrogé sur les coupables, le porte-parole de Mme Bachelet, Rupert Colville, a affirmé «ne pas être dans une position de faire des accusations directes», au cours d'un point de presse de l'Onu à Genève.

Hospitalisation d’Alexeï Navalny

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Le blogueur et opposant russe Alexeï Navalny a été hospitalisé et placé dans un coma artificiel le 20 août à Omsk, en Sibérie, après avoir fait un malaise à bord d’un avion. Compte tenu des premières analyses, les médecins russes lui ont diagnostiqué un trouble métabolique qui a provoqué une forte hypoglycémie. Les professionnels de santé d’Omsk n’ont pas trouvé de traces de poison dans son sang ni dans son urine.

Le 22 août, le patient a été transféré dans un hôpital d’Allemagne.

Le 27 août, Moscou a envoyé une demande d’information quant à l’état de santé d’Alexeï Navalny et attend toujours une réponse officielle. Le 2 septembre, le gouvernement allemand a déclaré que le Russe avait été empoisonné par une substance appartenant au groupe d'agents dont fait partie le Novitchok.

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