Après avoir accusé la Grèce la semaine dernière de «mensonges et de mauvaise foi» sur la question de la résolution des tensions en Méditerranée orientale, le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a mis ce mardi 8 septembre au défi les autorités grecques de s’assoir à la table des négociations et de prouver que «leur position est juste» sur ce dossier, rapporte l’agence de presse turque Anadolu.
«Si la Grèce est sûre d’elle, alors dans ce cas, elle n’a qu’à s’assoir à la table des négociations et prouver au monde entier qu’elle a raison», lance le ministre.
Passe d’armes sous le parapluie de l’Otan
Plus tard dans la soirée, le ministère grec des Affaires étrangères Nikos Dendias a démenti cette information. Selon lui, à aucun moment la Grèce n’a accepté de tenir des pourparlers avec la Turquie sous l’égide de l’Otan «pour calmer les tensions en Méditerranée orientale», rapportait l’AFP.
En réaction, Mevlut Cavusoglu a fait savoir qu’en réalité «la Grèce avait changé d’avis après approbation». Il a estimé que «les pratiques d'Athènes sont le meilleur exemple de ses mensonges et de sa mauvaise foi quant à la question d'accepter d'entamer des pourparlers avec Ankara», selon l’Anadolu.
Athènes pose une condition pour entamer le dialogue
La Grèce «a la volonté et la capacité de discuter de la délimitation des frontières des zones maritimes en mer Égée et en Méditerranée orientale, conformément aux principes du droit international et non sous la menace et la contrainte», a-t-il fait savoir. «Que les menaces s’arrêtent pour faire place aux pourparlers».
Dans le même sens, M.Mitsotakis a assuré que «les pourparlers commenceront quand les provocations cesseront».