Julian Assange s’est vu attribuer le prix Solidarité de l'Union des journalistes de Russie. La récompense a été remise ce 8 septembre par le président de l’association, Vladimir Soloviov, au vice-président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Timour Chafir, au Conservatoire de Moscou.
«Julian Assange m’a demandé de transmettre le prix qui lui a été attribué aux familles des journalistes russes tués», a déclaré Timour Chafir.
Vladimir Soloviov a rappelé pour sa part que le fondateur de WikiLeaks courait actuellement un réel danger.
«S'il est extradé vers les États-Unis, il risque la réclusion à perpétuité, voire la mort», a-t-il affirmé.
Il a constaté que cette année avait été difficile pour le monde entier et pour les journalistes en particulier.
«Nous nous sommes tous retrouvés dans une situation inattendue et très dangereuse. Le coronavirus a confondu tous nos plans, il a frappé de plein fouet les économies et les populations. Et les journalistes, tout comme les médecins, se sont retrouvés en première ligne», a-t-il indiqué.
Le prix Solidarité est décerné aux journalistes qui ont fait preuve de courage civique dans la défense de la liberté d'expression et qui sont dévoués à leur devoir professionnel.
Jusqu'à 175 ans de prison
Le fondateur de WikiLeaks a été arrêté en avril 2019 après avoir passé sept ans à l'ambassade d'Équateur à Londres où il s'était réfugié après avoir enfreint les conditions de sa liberté sous caution. Il est visé par une procédure d'extradition vers les États-Unis qui lui reprochent d'avoir diffusé en 2010, via son site, des centaines de milliers de documents confidentiels, dont des rapports militaires sur l'Afghanistan et l'Irak.
Julian Assange risque jusqu'à 175 ans de prison.