Dimanche 6 septembre, des sources diplomatiques ont confié au journal hébreu Israël Hayom que le gendre et conseiller de Donald Trump pour le Moyen-Orient Jared Kushner avait proposé la semaine dernière aux hautes autorités saoudiennes un plan de normalisation des relations avec Israël sous les auspices des États-Unis. Le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud «l’a catégoriquement rejeté», ont-elles précisé.
Cependant, «en raison de l'opposition du roi Salmane, il est peu probable que l'étape de normalisation avec l'Arabie saoudite soit franchie dans un proche avenir», ont-elles ajouté, soulignant que «les responsables israéliens estiment que le peuple saoudien n'est pas prêt pour la paix avec Israël, contrairement au peuple émirati». Et d’expliquer que les raisons de ce rejet tiennent au fait que «le royaume saoudien est toujours fermé au monde et qu’au sein du peuple prévalent des opinions anti-israéliennes».
Une paix comme celle «avec l'Égypte et la Jordanie»?
Dans le même sens, ces mêmes sources ont indiqué que «de l'avis de responsables israéliens, un accord de paix avec l'Arabie saoudite dans ce contexte déboucherait sur des relations froides avec les dirigeants uniquement, comme c’est la cas de la paix actuelle avec l'Égypte et la Jordanie».
De son côté, le roi Salmane avait réaffirmé au chef de l’État américain la volonté de son pays d’aboutir à une solution juste et permanente au conflit israélo-palestinien et à un accord de paix global avec Israël dans le cadre de l’initiative de la Ligue des États arabes. Ce qui garantirait au peuple palestinien le droit à la création d’un État indépendant et viable avec Jérusalem-Est comme capitale.
Donald Trump a annoncé le 13 août la conclusion d’un accord de paix entre Israël et les Émirats arabes unis négocié sous les auspices de Washington. Le Président américain a estimé «que les Palestiniens rechercheraient la paix lorsqu'ils verront davantage de pays arabes conclure des accords de paix avec Israël».