Comment notre sommeil peut prédire le début d'Alzheimer

Le sommeil peut livrer des indices quant à la vitesse d’un possible développement de la maladie d’Alzheimer chez une personne, affirment des chercheurs de l'université de Californie à Berkeley. Leur stratégie de prévention réside dans l’amélioration de sa qualité.
Sputnik

Une équipe de neuroscientifiques américains a analysé le «comportement» de la maladie d’Alzheimer, notamment son délai avant de toucher un individu et des facteurs qui en dépendent. Dans leur étude, ils indiquent qu’améliorer la qualité du sommeil peut permettre de se protéger contre la maladie.

«Nous avons déterminé que le sommeil que vous avez aujourd’hui est comme une boule de cristal qui prédit la vitesse d’un probable développement de la pathologie dans votre cerveau», explique Matthew Walker, professeur de l'université de Californie à Berkeley.

«La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons faire quelque chose. Le cerveau se nettoie dans un état de sommeil profond et il existerait une chance de ralentir le temps [et l’approche de l’apparition de la maladie, ndlr] en ayant plus de sommeil [de ce type] plus tôt dans la vie», poursuit-il.

Sommeil profond réduit

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Les chercheurs ont passé étudié les enregistrements du sommeil et les électroencéphalogrammes de 32 adultes en bonne santé pour établir le lien entre la qualité du sommeil et son stockage dans leur cerveau, plus particulièrement dans la plaque toxique appelée bêta-amyloïde qui est liée à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Les participants présentant un sommeil fragmenté et moins profond ont accumulé plus de protéines bêta-amyloïde, constatent les scientifiques.

Après avoir mesuré «la vitesse à laquelle cette protéine toxique s'accumule dans le cerveau au fil du temps, ce qui peut indiquer le début de la maladie d'Alzheimer», les chercheurs comptent mettre en œuvre des stratégies d’amélioration du sommeil pour les participants les plus susceptibles de la développer.

Les scientifiques espèrent qu’en intervenant maintenant, «dans trois ou quatre ans l'accumulation ne sera plus là» où ils pensaient qu'elle serait grâce à une amélioration de la qualité du sommeil, conclut Joseph Winer, coauteur de l’étude.

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