Une aide-soignante accusée d’empoissonnements avec de l’«eau bénite»

«Je n'ai rien fait de mal, je n'ai jamais voulu faire de mal à personne, c'était de l'eau bénite…», a assuré une ex-aide-soignante de 57 ans de l’hôpital Nord Franche-Comté après que ses collègues l’aient accusée à plusieurs reprises d’avoir empoisonné leur nourriture et boissons.
Sputnik

Au sein de l’hôpital Nord Franche-Comté de Trévenans (Territoire de Belfort), une aide-soignante a fait face à des accusations d’empoisonnements de la part de ses anciens collègues, raconte L’Est Républicain.

Contactée par le journal, Dominique, 57 ans, a affirmé n’avoir «rien fait de mal».

«Je n'ai rien fait de mal, je n'ai jamais voulu faire de mal à personne, c'était de l'eau bénite…», a-t-elle déclaré.

Témoignages de ses collègues

En 2019, la femme a été exclue des effectifs de l'hôpital, comme de la fonction publique, après la décision d'une commission de discipline organisée par la direction de l'établissement.

Plusieurs de ses collègues au sein des équipes de nuit du service de réanimation ont déclaré soupçonner que Dominique les empoisonnait de manière répétée en injectant un produit inconnu dans leurs boissons et leur repas. Cette substance, selon eux, aurait provoqué une fatigue intense, des difficultés d'élocution et des endormissements au cours de leur service comme durant les trajets en voiture entre l'hôpital et le domicile.

Filmée en flagrant délit

Pendant des mois, plusieurs aides-soignantes ont régulièrement subi une fatigue anormale sur le lieu de travail. Au cours d’un repas, Dominique aurait été surprise en train d'injecter avec une seringue un produit non identifié dans une assiette. La femme qui a vu les faits n’a pas touché à son plat et n’en a parlé que quelques jours plus tard.

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Peu après, Dominique est tombée dans un piège tendu par ses collègues. Devant une caméra cachée, elle a injecté quelque chose dans une bouteille placée volontairement en évidence.

Les employés ont présenté ces preuves à la direction de l'hôpital, raconte Le Parisien.

La bouteille en question a été conservée pour une analyse, mais les résultats n'ont pas encore été divulgués. Selon ses ex-collègues, il peut s'agir d'un produit neuroleptique.

Ouverture d’une enquête

Une enquête préliminaire a été ouverte pour «administration de substance nuisible» par le procureur de la République de Belfort et a été confiée à la brigade de recherches de Belfort. Un an plus tard, Dominique n'a pas encore été entendue par les gendarmes.

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