Intervenant au Mitchell Institute, Robert Soofer, sous-secrétaire adjoint à la Défense pour la politique de défense nucléaire et antimissile, a expliqué que les actions de la Russie avaient causé le début de la modernisation du potentiel nucléaire américain.
«Il est clair qu'ils [la Russie, ndlr] ont été occupés à recapitaliser leurs forces et nous n'avons pas encore commencé. Vous ne pouvez donc pas prétendre que nos programmes nucléaires ont conduit à leur modernisation nucléaire. Leur modernisation est venue en premier», a-t-il déclaré.
«Ce ne sera que vers 2030 que le poids total de notre modernisation nucléaire sera constaté par la Russie et la Chine», a-t-il détaillé.
M.Soofer a de fait accusé la Russie d'avoir lancé la course aux armements nucléaires non stratégiques.
Réponse de Moscou
Répondant à cette accusation, l'ambassadeur russe aux États-Unis Anatoli Antonov a déclaré que le système international de dissuasion nucléaire n'était pas déstabilisé par les actions de Moscou, mais par la décision des États-Unis de se doter d'armes nucléaires de faible puissance.
Des hommes politiques occidentaux, le plus souvent des pays baltes et polonais, évoquent régulièrement la soi-disant «menace russe». Moscou a souligné à maintes reprises que la Russie n'attaquerait jamais un pays de l'Otan. Selon le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, l'Otan le sait d’ailleurs très bien mais profite de ce prétexte pour déployer davantage de troupes près des frontières.