Lors d’un déplacement au forum des entrepreneurs à Marseille, Nicolas Sarkozy a tenu à soutenir le professeur Raoult, visé par une plainte auprès de l’Ordre des médecins.
L’ancien chef de l’État a expliqué ne pas comprendre la violence des critiques à l’encontre de l’infectiologue. Il a notamment pointé du doigt les «pseudos spécialistes» qui cherchent des «boucs émissaires» en temps de crise.
«Il faut trouver des boucs émissaires. C’est une maladie française. Pour moi, l’adversaire c’est le Covid, ce n’est pas tel ou tel médecin et je pense notamment au professeur Raoult. Je ne comprends pas pourquoi il y a tant de violence à son endroit […]. En période de crise, il y a les pseudos spécialistes qui se précipitent et qui disent du mal de quelqu’un. Il faut un coupable, et c’est celui-là», a-t-il déclaré en marge du forum des entrepreneurs.
Un «homme de grande qualité»
Nicolas Sarkozy, qui a souligné n’avoir «aucun compétence pour dire qui à tort ou raison» sur le plan médical, a cependant loué l’action du professeur Raoult. Parlant d’un «homme de grande qualité», l’ancien Président a souligné que l’infectiologue avait fait son possible durant la pandémie.
«C’est un homme de grande qualité, qui a fait son possible pour soigner au mieux ses patients, qui a sans doute fait des erreurs comme on en fait tous […]. Chacun a fait comme il a pu et lui le premier», a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy à Marseille.
Plus tôt dans la semaine, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) avait porté plainte auprès de l'Ordre des médecins à l’encontre de Didier Raoult. Les plaignants reprochent à l’infectiologue des manquements au code de déontologie, notamment pour avoir administré de l’hydroxychloroquine à ses patients atteints du Covid-19, sans que l’efficacité du traitement n’ait été démontrée.
Le professeur Raoult encourt des sanctions allant d’un simple avertissement à la radiation définitive.