À l’occasion de l’ouverture de la nouvelle année de préparation au combat 2020-2021 de l’armée de l’air turque, le ministre de la Défense, le général Hulusi Akar, a survolé jeudi 3 septembre la mer Égée, située entre la Grèce et la Turquie, à bord d’un F-16, relate l’agence Anadolu qui publie une vidéo. Le ministre est également passé au-dessus du détroit des Dardanelles où il a salué le monument des Martyrs morts durant la Première Guerre mondiale dans des affrontements qui ont opposé l’armée ottomane aux troupes françaises et britanniques.
protéger le pays, le peuple, ses valeurs morales et ses intérêts, quel qu'en soit le prix à payer», selon Anadolu. «Nous ne céderons pas aux menaces et au chantage en Méditerranée orientale, et nous défendrons nos droits conformément aux lois internationales et aux accords bilatéraux», a-t-il prévenu.
Symbolique du détroit
Durant la Première Guerre mondiale, cette région était contrôlée par l'Empire ottoman alors en guerre contre les puissances alliées, dont la France, le Royaume-Uni et la Russie. La bataille fut un sérieux revers pour les Alliés et l'un des plus grands succès ottomans durant le conflit.
Statut international du détroit
Le 20 juillet 1936 à Montreux, en Suisse, une convention est signée entre autres par la France, le Royaume-Uni, l’URSS et la Turquie. Elle définit le statut international et le régime des détroits turcs.
Ainsi, selon les clauses de la Convention de Montreux, la Turquie n'a pas le droit de restreindre leur usage en temps de paix. Les garde-côtes turcs ont le droit d’inspecter les navires pour des raisons sanitaires ou de sécurité, et d’imposer des droits de passage. Cependant, la Turquie n'a pas le droit de leur interdire le franchissement du détroit sauf en temps de guerre. Dans ce cas, les autorités turques peuvent restreindre l'accès au détroit des Dardanelles.