«Faire couler un bateau grec»: Erdogan a-t-il ordonné une provocation en Méditerranée?

Afin de provoquer un incident militaire avec la Grèce, Recep Erdogan a proposé deux scénarios sans faire de victimes, notamment d’abattre un bateau ou un avion de chasse grec, indique Die Welt qui cite des sources anonymes. Les propositions ont été refusées par les généraux turcs, précise le média. L’article a été démenti par la diplomatie turque.
Sputnik

Sur fond de tensions accrues entre la Turquie et la Grèce autour de l’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée, le journal allemand Die Welt affirme que le Président turc avait l’intention d’organiser un incident naval en mer Égée visant la marine grecque.

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Recep Tayyip Erdogan a récemment ordonné de «faire couler un navire grec en Méditerranée […] sans que personne ne meure lors du processus», avance le quotidien allemand dans un article titré «La guerre calculée d’Erdogan».

Son souhait n’ayant pas été soutenu par les généraux, le Président turc a fait une nouvelle proposition, poursuit Die Welt, se référant à des sources militaires turques anonymes. Cette fois, il a proposé d’abattre un avion de chasse. Quant au risque pour le pilote, «celui-ci pourrait utiliser le siège éjectable pour se sauver», a-il dit, selon les sources.

Situation préoccupante

Les relations tendues entre les deux pays ont été soulignées par les ministres grec et allemand des Affaires étrangères au cours de leur rencontre à Athènes.

«La situation actuelle est comme jouer avec le feu. Toute étincelle peut amener à une catastrophe», a déclaré Heiko Maas lors de son discours conjoint avec son homologue grec Nikos Dendias. D'après la diplomatie allemande, l’escalade du conflit entre Ankara et Athènes qui se manifeste ces dernières semaines est alarmante.

Réaction d’Ankara

La publication du quotidien allemand a été a qualifiée de fiction par la diplomatie turque. Il s’agit juste d’un «produit de son imagination», a lancé le représentant du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy. Selon lui, les accusations d’un représentant du gouvernement grec fait suite à la parution de cet article et est «une nouvelle manifestation de sa politique de provocation et de sa méconnaissance de la réalité en Méditerranée orientale.

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