Les jeux internationaux Army Games 2020 ont débuté le 29 août. Réunissant des participants de nombreux pays, ils se divisent en 30 compétitions dont la plupart se déroulent en Russie.
Des représentants des équipes malienne et congolaise ont livré à Sputnik ce qu’ils retiennent de cet événement d’envergure tenu en dépit de l’épidémie, mais aussi de leurs études en Russie où ils habitent depuis quelques années maintenant.
Les jeux en question
Les participants ont subi un entraînement de deux semaines avant le lancement des jeux. Pousser des fûts, escalader des immeubles jusqu’au troisième étage mais aussi agir comme un sapeur-pompier: les compétitions ont ensuite été intéressantes mais ont nécessité du courage, estime le chef du groupe congolais, Ossimbia Ngoye Francky Berlusconi, étudiant spécialisé en cartographie de l'Académie militaire d'ingénierie spatiale Alexandre Mojaïski.
«[C’est dur] si vous prenez ça comme si c'était une corvée. Pour moi c'était comme un jeu», confie-t-il.
Parmi les épreuves les plus ardues, son collègue malien, Yahaya Sidibé, du même établissement, évoque en particulier le port de matériel de défense contre les gaz toxiques, les épreuves d’intervention rapide de sauvetage et les incendies à éteindre, «une expérience énorme»:
«[Ce] ne sont pas nos spécialités intrinsèques, mais [cela] renforce davantage notre qualité en tant que militaires, en tant que défenseurs», a-t-il précisé en tenant à remercier la Russie pour cette opportunité.
«Ancrés dans la culture russe»
Les cours dispensés uniquement en russe, les conditions climatiques différentes de celles de leur pays natal: leur arrivée en Russie il y a respectivement quatre et trois ans pour le Congolais et le Malien a été marquée par certaines difficultés. Mais à présent la barrière linguistique est passée. Tout en saluant la formation militaire qu’il reçoit, l’étudiant malien estime même qu’il s’est déjà «ancré dans la culture russe» grâce à ses nombreuses excursions et voyages à travers le pays.
«Ce qui m'a marqué, c'est d'abord la nourriture, je ne peux pas le nier», ainsi que la possibilité de visiter plusieurs musées, comme l’Ermitage à Saint-Pétersbourg, dit à son tour l’étudiant congolais qui, avant de venir en Russie, avait passé sept ans dans une école militaire de son pays.
Les Army Games 2020 renforçant la coopération entre la Russie et ces deux pays africains, il espère une carrière prometteuse:
«Concernant ma spécialité, on donne une bonne formation digne de ce nom qui fera de moi un grand homme. Dans l'avenir j'aimerais être chef d'état-major général de mon pays», confie-t-il.
«Le projet est de bien défendre notre pays, ce qui est notre mission régalienne. Et vraiment [de] montrer tout ce que nous avons appris ici, en Russie. Et [d’]essayer d’exploiter [ses acquis] au profit de notre peuple, au profit de notre patrie», ajoute le Malien.