BHL qualifie de «purs salopards» ceux qui murmurent que «Charlie l'a bien cherché»

Le jour de l’ouverture du procès sur les attaques terroristes des 7, 8 et 9 janvier 2015 et de la republication par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet –qui ont fait du journal la cible de djihadistes-, BHL a donné son avis sur ceux qui considèrent que le journal satirique «l’a bien cherché».
Sputnik

Alors que s’ouvre le procès des attentats djihadistes contre Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hyper cacher, Bernard-Henri Lévy a commenté sur son compte Twitter, avec le style qui lui est propre, l’attitude de ceux qui considèrent que l’attentat a été la conséquence de l’activité de l’hebdomadaire satirique.

«Misère des idiots utiles, des petits malins et des purs salopards qui murmurent: Charlie l’a bien cherché», a-t-il notamment écrit.

​Pour rappel, intervenant la veille à Beyrouth, le Président de la République a de nouveau mentionné qu’en France, il existait «une liberté de blasphémer» et ce, alors que Charlie Hebdo a décidé de republier ses caricatures du prophète Mahomet.

Attentat contre Charlie Hebdo

Le 7 janvier 2015, deux djihadistes armés de fusils d’assaut ont pénétré dans les locaux de l’hebdomadaire et y ont assassiné onze personnes, dont huit membres de la rédaction. En prenant la fuite, ils ont tué un gardien de la paix.

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Les deux auteurs de l’attaque, les frères Chérif et Saïd Kouachi, ont été abattus deux jours après par le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale.

Le 14 janvier, l’attentat a été revendiqué par Al-Qaïda* au Yémen.

Les caricatures republiées

Cinq ans après les attentats djihadistes, le procès des attaques s’est ouvert le 2 septembre à Paris. Pour marquer le coup, Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures de Mahomet dans un numéro spécial. «Tout ça pour ça», est-il indiqué sur la Une de couleur noire et montrant des caricatures.

«Au fond l'esprit de Charlie c'est ça, c'est refuser de renoncer à nos libertés, de renoncer aux rires, de renoncer y compris au blasphème», a déclaré l'avocat du journal, Me Richard Malka, cité par l’AFP.

Les Français sont-ils encore «Charlie»?

Le sondage publié ce 1er septembre par l’Ifop en partenariat avec Charlie Hebdo a cherché à évaluer l’attitude des Français notamment sur la publication des caricatures en 2006, le droit au blasphème et le retour sur l’attentat.

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Il a été constaté qu’en une quinzaine d’années, l’opinion des Français sur le droit à caricaturer les personnages religieux «a évolué aux dépens des positions tenues par les organisations musulmanes». Ainsi, selon les résultats de l’étude, 59% des Français estiment que les journaux avaient «raison» de publier ce type de caricatures «au nom de la liberté d’expression», contre 28% en février 2006.

Cependant, 69% des Français de confession musulmane considèrent, d’après cette même étude, que les journaux avaient «tort».

*Organisation terroriste interdite en Russie

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