Alors que s’ouvre le procès des attentats djihadistes contre Charlie Hebdo, Montrouge et l'Hyper cacher, Bernard-Henri Lévy a commenté sur son compte Twitter, avec le style qui lui est propre, l’attitude de ceux qui considèrent que l’attentat a été la conséquence de l’activité de l’hebdomadaire satirique.
«Misère des idiots utiles, des petits malins et des purs salopards qui murmurent: Charlie l’a bien cherché», a-t-il notamment écrit.
Pour rappel, intervenant la veille à Beyrouth, le Président de la République a de nouveau mentionné qu’en France, il existait «une liberté de blasphémer» et ce, alors que Charlie Hebdo a décidé de republier ses caricatures du prophète Mahomet.
Attentat contre Charlie Hebdo
Le 7 janvier 2015, deux djihadistes armés de fusils d’assaut ont pénétré dans les locaux de l’hebdomadaire et y ont assassiné onze personnes, dont huit membres de la rédaction. En prenant la fuite, ils ont tué un gardien de la paix.
Le 14 janvier, l’attentat a été revendiqué par Al-Qaïda* au Yémen.
Les caricatures republiées
Cinq ans après les attentats djihadistes, le procès des attaques s’est ouvert le 2 septembre à Paris. Pour marquer le coup, Charlie Hebdo a décidé de republier les caricatures de Mahomet dans un numéro spécial. «Tout ça pour ça», est-il indiqué sur la Une de couleur noire et montrant des caricatures.
«Au fond l'esprit de Charlie c'est ça, c'est refuser de renoncer à nos libertés, de renoncer aux rires, de renoncer y compris au blasphème», a déclaré l'avocat du journal, Me Richard Malka, cité par l’AFP.
Les Français sont-ils encore «Charlie»?
Le sondage publié ce 1er septembre par l’Ifop en partenariat avec Charlie Hebdo a cherché à évaluer l’attitude des Français notamment sur la publication des caricatures en 2006, le droit au blasphème et le retour sur l’attentat.
Cependant, 69% des Français de confession musulmane considèrent, d’après cette même étude, que les journaux avaient «tort».
*Organisation terroriste interdite en Russie