Samedi 29 août, l’édition 2020 du Tour de France démarrait de Nice dans des conditions particulières, épidémie oblige, avec un public limité et l’obligation de porter un masque. Une mesure dont semblait se passer le maire de la ville, Christian Estrosi, aperçu en compagnie de sa femme, du couple princier monégasque, du ministre de l’Éducation nationale ou encore du combattant de MMA Conor McGregor.
Le cliché du journaliste Johan Rouquet montrant tout ce beau monde sans masque et sans distanciation sociale dans la tribune VIP sur le Grand départ du Tour a suscité de vives critiques sur la Toile. Un deux poids, deux mesures reproché à l’édile, tandis que Nice Presse relatait l’interpellation «très musclée» (un crâne ouvert) d’un couple pour non-port du masque survenue non loin de là au même moment.
Face à la polémique, le service de presse du maire de Nice a répondu que «le cliché avait été pris dans un espace privé de restauration, donc comme dans tout restaurant, pour manger et boire les gens enlèvent leur masque». «Durant la journée, les personnalités n'ont pas enlevé leur masque à aucun moment. Strictement aucun. Sauf pour manger», a également assuré la municipalité.
Le maintien du Tour est une «bonne décision»
Le matin même, Christian Estrosi s’exprimait sur Europe 1 sur le départ «assez morne» de cette 107e édition de la Grande Boucle. Malgré l’augmentation constante du nombre de nouvelles infections quotidiennes en France, il a assuré que «c’était une bonne décision». «Le Tour de France est l’un des plus beaux patrimoines sportifs mondial [sic], il appartient à l’histoire de notre pays», a-t-il justifié.
Cette année, aucun spectateur n’est autorisé à se rendre sur le lieu-même du départ. Certains secteurs, notamment les cols, sont filtrés pour éviter les attroupements trop importants. De plus, le masque est obligatoire pour tous sur le bord de la route. «Je ne doute pas que, le long des routes, nous ayons plus de monde que dans les stades à huis clos de la Ligue 1 de foot ou du Top 14 de rugby», s’est félicité le maire, dont la ville accueille les trois premières étapes de l’événement.