Les sanctions contre l’institut de recherche du ministère russe de la Défense, qui a participé à l’élaboration du vaccin contre le Covid-19, et qui par la suite a été ajouté à la liste des sanctions américaines, ont été qualifiées par le Kremlin de «théâtre d’absurdité».
Le Kremlin dénonce aussi les allégations des États-Unis voulant que l’institut russe ait pu participer à la mise au point d'armes bactériologiques et chimiques, a déclaré le porte-parole du Président russe Dmitri Peskov.
«C'est la continuation d'une dépendance aux sanctions, une sorte de théâtre d’absurdité des sanctions. Bien entendu, nous n’acceptons catégoriquement aucune déclaration selon laquelle certaines de nos organisations pourraient être impliquées ou participer au développement d’armes chimiques et bactériologiques, cela est un non-sens absolu. Et compte tenu des recherches scientifiques de l’un des instituts, nous ne pouvons pas exclure que ce soit un autre exemple d'une lutte non cachée, frénétique, non concurrentielle», a-t-il déclaré en commentant les sanctions américaines imposées aux institutions russes.
Le porte-parole du Kremlin a tenu à préciser qu’il s’agissait d’une dépendance des États-Unis aux sanctions.
«Ils ne peuvent pas vivre sans sanctions, sans imposer des sanctions chaque jour à quelqu'un, ou plus précisément des restrictions», a ajouté Dmitri Peskov.
Visés par des sanctions US
Mercredi 26 août, les États-Unis avaient inscrit sur une liste de sanctions cinq instituts de recherche russes, dont celui du ministère de la Défense, qui a participé à l’élaboration du vaccin contre le Covid-19, soupçonnés de travailler sur des armes chimiques et biologiques. Le 48e Institut central de recherche à Serguiev Possad du ministère de la Défense, qui, avec le centre Gamaleïa, a créé le vaccin contre le coronavirus, fait aussi partie de cette liste.
Moscou exige des explications
Auparavant, Moscou avait déjà demandé des explications à Washington suite à l’imposition de sanctions américaines contre cinq instituts de recherche russes accusés d'avoir travaillé sur des armes chimiques et biologiques. Moscou avait jugé que ces allégations étaient «sans fondement».