Thierry Mariani: «Le Belarus n’a pas besoin de l’Europe pour régler ses problèmes»-vidéo

Scrutin controversé, troubles politiques, ingérences étrangères… Le scénario, qui semble déjà familier en Europe de l’Est, se répète-t-il en Biélorussie? Pour Thierry Mariani, eurodéputé RN, la chute de l'ordre politique pourrait bien advenir.
Sputnik
«Dès qu’il y a des problèmes en dehors de la France, Emmanuel Macron est prêt à aller les régler. Ce qui lui permet de ne pas s’occuper des problèmes en France. […] Franchement, je pense que le Belarus n’a pas besoin de l’Europe pour régler ses problèmes.»

Le député européen Thierry Mariani est peu amène envers l’engagement diplomatique du Président de la République. Ce 20 août, au fort de Brégançon, en compagnie de la chancelière allemande, celui-ci a proposé une médiation de l’Union européenne «en incluant la Russie» afin d’aider au dialogue entre les autorités biélorusses et l’opposition. Ce à quoi Alexandre Loukachenko a répondu ironiquement en proposant à son tour sa médiation dans la crise des Gilets jaunes.

Depuis quelques jours, d’importantes manifestations et grèves ont lieu en Biélorussie pour contester la réélection d’Alexandre Loukachenko, qui a obtenu 80% des suffrages lors du scrutin du 9 août. À la tête du pays depuis 1994, le Président sortant a accusé les États-Unis d'avoir organisé ces troubles afin de créer un «cordon sanitaire (regroupant) les trois pays baltes, nous et l'Ukraine» pour isoler la Russie.

Entre Bruxelles, Washington et Moscou, quels sont les enjeux de cette agitation à Minsk? Sputnik a interrogé Thierry Mariani, membre de la Délégation pour les relations avec la Biélorussie du Parlement européen, ancien député de la 11e circonscription des Français de l’étranger, qui incluait ce pays.

Longtemps observateur des scrutins présidentiels en Biélorussie, Thierry Mariani constate «un véritable ras-le-bol» de la population vis-à-vis de son gouvernement. Une pression populaire qui s’était déjà exprimée les années passées, en 2015 par exemple, mais qui, selon lui, atteint aujourd’hui une intensité inédite dans le pays. Suffisamment pour que notre invité n’exclue pas un départ du Président Loukachenko.

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