«Tu vas voir ce que ça fait Daech!»: un buraliste menacé après avoir dénoncé un vol de bonbons

Un buraliste de la Drôme a fait remarquer à une cliente le larcin de son enfant, provoquant une violente réaction de celle-ci ainsi que de sa sœur. C’est par la suite le mari de cette dernière qui l’a menacé en lançant: «Tu vas voir ce que ça fait Daech*!», a relaté Le Dauphiné libéré. Tous trois ont été placés en garde à vue.
Sputnik

Un petit vol de bonbons d’une valeur de 3,60 euros a tourné au vinaigre dans ce bureau de tabac à Chantuzange-le-Goubet, dans la Drôme. Mardi 11 août, le tenant de l’établissement a été informé par l’un de ses clients qu’un enfant lui avait dérobé des bonbons, un fait qu’il a ensuite pu établir grâce à la vidéosurveillance. Le lendemain, il a confronté la mère et la situation a dégénéré, a indiqué Le Dauphiné libéré.

Après avoir renversé des articles sur le comptoir, elle a été priée de quitter les lieux. Et a rejoint sa sœur qui attendait dehors, laquelle s’est mêlée à l’affaire pour finalement mordre le commerçant, détaille le quotidien régional.

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Tout aurait pu s’arrêter là, mais s’était sans compter sur le mari de la sœur en question, lui-même un client habituel, qui, deux jours plus tard, vendredi 14 août, s’est rendu au bureau de tabac. Il s’est adressé au buraliste en ces mots: «Tu vas voir ce que ça fait Daech*!». C’en était trop pour ce dernier, qui a décidé de porter plainte le soir même.

Tous les trois placés en garde à vue

La menace a été prise au sérieux par la gendarmerie, qui, accompagnée d’un peloton spécialisé, a procédé à l’arrestation de l’homme en question, un Romanais de 26 ans, sur son lieu de travail. Ils ont ensuite interpellé sa compagne de 21 ans à leur domicile et les ont tous les deux placés en garde à vue.

Toujours selon Le Dauphiné libéré, les suspects ont nuancé la menace terroriste, assurant que cela s’arrêtait à l’intimidation. Le lendemain, la cliente à l’origine de la discorde s’est présentée à la gendarmerie de Romans pour finir elle aussi en garde à vue.

Le tenancier, qui tient son commerce depuis huit ans avec sa compagne, a affirmé avoir été «choqué par autant de violence», ajoutant que c’était la première fois qu’il lui arrivait une telle histoire. «Ça a été violent, psychologiquement parlant, mais aussi physiquement», a-t-il confié, «on ne se pense pas en danger en étant buralistes».

*Organisation terroriste interdite en Russie

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