Spoutnik V, le premier vaccin contre le Covid-19 au monde créé en Russie, a des avantages face à ses futurs concurrents, puisqu’il utilise deux adénovirus humains à la fois, alors que les autres vaccins utilisent un seul adénovirus de chimpanzé, qui présenterait des risques pour l’Homme, a annoncé jeudi 20 août le Fonds russe des investissements directs (RFPI) sur le site officiel du vaccin russe Sputnikvaccine.com.
«La vaccination en deux étapes à l'aide de deux adénovirus humains de sérotype 5 (Ad5) et 26 (Ad26) proposée par le RFPI et le Centre Gamaleïa présente un net avantage face à l’approche d’autres chercheurs qui utilisent un seul vecteur», affirme le Centre.
Adénovirus humains, une base de vaccins plus sûre
Les adénovirus humains sont mieux connus et plus sûrs que les adénovirus de chimpanzé pour lesquels les risques de provoquer un cancer ou d’influer sur la fertilité de l’Homme n’ont pas été assez étudiés, note le RFPI.
«Il a été prouvé que les vaccins à adénovirus humains ne présentent aucun risque sanitaire à long terme, y compris aucun risque de provoquer un cancer ou d'affecter la fertilité. Leur sécurité sanitaire a été prouvée par plus de 75 publications internationales et plus de 250 essais cliniques», a noté le Fonds.
D’autres moyens de fournir du matériel génétique viral pour stimuler la réponse immunitaire de l'organisme, notamment dérivés d’un adénovirus de chimpanzé, «n'ont jamais été utilisés dans les vaccins approuvés auparavant. Il n’y a pas eu d’études sur leurs effets à long terme sur le corps humain, y compris le risque d'un cancer et l'effet sur la fertilité», selon le communiqué.
Nouvelle étape d’essais cliniques en Russie
Une nouvelle étape d’essais du premier vaccin contre le Covid-19 commencera en Russie la semaine prochaine, en même temps que la vaccination des volontaires des groupes à risque.
Plus de 40.000 personnes participeront à ces essais randomisés en double aveugle contrôlés contre placebo qui se dérouleront dans plus de 45 centres médicaux russes, selon le RFPI.