Le professeur Raoult constate dans une interview accordée ce mercredi 19 août à CNews que le Covid-19 a pris des «formes très bénignes» par rapport aux cas détectés en février ou en mars.
«Dans les cas qu'on trouve maintenant et ceux qu'on trouvait en février ou en mars, ce n'est plus la même maladie. S’il y a ce que l’on trouve maintenant, ce sont les formes très bénignes», explique-t-il.
Il se réfère également à l’une de ses collaboratrices «qui trouve qu’il n’y a plus du tout de troubles de coagulation chez les gens qui rentrent maintenant».
«La proportion des gens hospitalisés est beaucoup plus faible. On a eu aucun mort sur mille personnes», ajoute-t-il, reconnaissant cependant qu’«il y a eu un mort, mais le Covid a joué un rôle extrêmement mineur dans sa fin de vie».
Une baisse «considérable» de l’âge moyen de l’infection
Le 4 août, dans une vidéo partagée sur son compte Twitter, l’infectiologue marseillais affirme avoir observé une baisse «considérable» de l’âge moyen des personnes atteintes du coronavirus. Selon lui, cette tendance explique la mortalité «à peu près inexistante» depuis le mois de juin.
Par ailleurs, il souligne que le Covid-19 dans «sa forme actuelle» est «à un niveau de gravité dans la population observée qui est une des plus basses de toutes les infections respiratoires».
Le point sur l’épidémie
Santé publique France a alerté mardi 18 août sur une forte hausse des cas de contamination au Covid-19. Ainsi, en 24 heures, 2.238 nouveaux cas ont été enregistrés, contre 493 la veille.
Face à cette hausse inquiétante, les autorités sanitaires et le gouvernement craignent une deuxième vague susceptible de faire de nouveau tanguer le système hospitalier et l'économie. La ministre du Travail Élisabeth Borne a annoncé le 18 août à l'issue d'une visioconférence avec des représentants syndicaux et patronaux que le port du masque sera obligatoire dans les entreprises à partir de septembre, y compris dans les open spaces.