Dans une déclaration à Sputnik, une source au sein du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen affirme que la coopération militaire avec le Qatar et la Turquie se renforce toujours davantage. Elle n‘écarte pas la possibilité de la conclusion d’un pacte tripartite.
«Il est tout à fait clair que la coopération militaire entre le Qatar, la Turquie et le Gouvernement d’union nationale libyen devient de plus en plus importante», admet la source. «Il est tout à fait possible que la Qatar signe un accord de coopération militaire avec le GNA, même si elle existe déjà sur le terrain», ajout-elle, soulignant que cet accord «sera inévitablement conclu sous les auspices de la Turquie».
Auparavant, des sources militaires avaient confié à Al-Arabiya que la Turquie et le Qatar avaient signé un accord militaire avec le GNA portant sur la construction d’une base navale turque sur les côtes de la ville libyenne de Misrata, en Méditerranée orientale. Ces sources ont expliqué que l’accord prévoyait également «la création d'un centre de coordination militaire tripartite basé à Misrata, et que Doha s’engageait à financer les centres de formation et le quartier général des combattants du GNA».
Les accords de 2019
Le 7 août, soit au lendemain de la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire dénoncé par Ankara, le M.Erdogan a annoncé la reprise par la Turquie de ses activités de recherche d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, après leur suspension en début de mois.
L’accord gréco-égyptien qui vise à délimiter les frontières maritimes entre les deux pays «semble être une réponse directe» à l’accord conclu en novembre dernier entre la Turquie et le gouvernement libyen de Tripoli, informe l’AFP.
Tensions en Méditerranée orientale
Les vastes gisements gaziers découverts en Méditerranée orientale ont aiguisé l'appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l'Égypte et Israël.
Ainsi, Ankara a multiplié les forages d’exploration au large de Chypre, s'attirant les foudres de la plupart des pays de la région et de l'Union européenne qui ont dénoncé des activités «illégales».
Emmanuel Macron a d’ailleurs pointé en juillet la «violation» des souverainetés grecque et chypriote par la Turquie, appelant à sanctionner Ankara.