Le Président biélorusse accuse l’opposition de tentative de prise de pouvoir

Alexandre Loukachenko considère que la demande de transférer le pouvoir à l’opposition n’est rien d’autre qu’une tentative de l’opposition de s’emparer du pouvoir.
Sputnik

Le Président Loukachenko a estimé que l’opposition biélorusse avait créé le conseil de coordination pour «bercer» les structures de force et s’emparer du pouvoir.

«Nouvel élément, tentative de bercer le pouvoir et notamment ses structures de force: "Nous sommes paisibles, nous sommes bons, nous ne voulons plus, comprenez-vous, la confrontation". [...] C’est un paravent. Si vous regardez derrière, vous verrez ce qui s’y passe», a-t-il déclaré mardi, cité par l’agence Belta.

Comme il l’a fait noter, un «dénommé QG de l’opposition», en vue d’un transfert du pouvoir, a été créé dans le pays.

«Ils nous demandent ni plus, ni moins de transférer le pouvoir. Nous le qualifions d’une manière univoque de tentative de s’emparer du pouvoir avec toutes les conséquences qui s’ensuivent», a souligné le Président biélorusse.

Olga Kovalkova, personne de confiance de Svetlana Tikhanovskaïa, a rendu publique sur sa page Facebook la composition du conseil de coordination. Il comprend 35 noms, dont celui de Svetlana Aleksievitch, prix Nobel de littérature.

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Plus tôt, l’ancienne candidate à la présidentielle avait annoncé la mise en place d’un conseil censé assurer le transfert du pouvoir, ajoutant que l’opposition était ouverte au dialogue avec le pouvoir actuel.

Protestations en Biélorussie

Des manifestations ont éclaté en Biélorussie le 9 août, jour de la présidentielle. Selon la Commission électorale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. L’opposition considère que Svetlana Tikhanovskaïaa remporté le scrutin.

Au cours des premiers jours, les manifestations ont été réprimées par les forces de l’ordre: des canons à eau, des lacrymogènes et des grenades assourdissantes ont été utilisés. Selon les données officielles, plus de 6.700 personnes ont alors été interpellées. Des centaines de personnes ont été touchées, dont plus de 120 membres des forces de l’ordre, d’après le ministère de l’Intérieur. Deux manifestants ont trouvé la mort.

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