Découvertes et décrites par des scientifiques en 1989, ces foudres atypiques baptisées «sprites» se cachent très souvent derrières des nuages d’orage et nécessitent une technique spéciale d’observation.
Depuis une crête du mont Locke au Texas, l’astronome Stephen Hummel de l'observatoire McDonald a mis plus de quatre heures pour immortaliser ce phénomène céleste d’une beauté rare.
Une photo et une vidéo qu’il a publiées sur son compte Instagram montrent ce qui s’apparente à des méduses rouges dont les tentacules plongent vers la Terre.
«Les sprites apparaissent généralement à l'œil nu comme des structures grises très brèves et sombres. Vous devez les chercher pour les repérer. Je ne suis pas certain d'en avoir vu une jusqu'à ce que je vérifie les images de la caméra», explique-t-il à Business Insider.
Le mot anglais «sprite» qui se traduit en français par «lutin» a été proposé par Davis Sentman, professeur de physique à l'université d'Alaska, qui voulait ainsi décrire la nature féerique et fugace de la foudre.
Également appelés sylphes rouges, il s’agit de décharges ultrarapides qui se forment dans les régions supérieures de l'atmosphère, à une altitude de 50 à 130 kilomètres dans le ciel. Selon l’auteur des images, certaines sylphes sont gigantesques. Elles peuvent atteindre jusqu’à 50 kilomètres de long et être vues à une distance de plus de 800 kilomètres.
Pour cette raison, il est plus facile de les observer depuis l’espace comme en témoignent des photos prises par l’astronaute depuis la Station spatiale internationale.