Ces dernières années, l'UE a tenté d'établir des relations plus étroites avec la Biélorussie et ne voudrait pas anéantir les succès obtenus dans ce domaine en repoussant Minsk dans la sphère d’influence de la Russie, a déclaré vendredi 14 août le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg.
«Nous sommes extrêmement préoccupés par l’évolution des événements. L'Europe -l'UE, et l'Autriche en particulier- ont fait des efforts visant à se rapprocher de la Biélorussie [...]. Minsk nous a aidés sur certaines questions, par exemple avec l'Ukraine. Maintenant nous ne voudrions pas les repousser dans la sphère d'influence russe», a indiqué M.Schallenberg lors d'une conférence de presse à Vienne à la suite d'une rencontre avec le secrétaire d'État américain Mike Pompeo.
Selon le diplomate autrichien, la communauté européenne cherche depuis longtemps à développer des relations avec Minsk mais les événements qui ont suivi la présidentielle du 9 août et les actions des forces de l’ordre pendant les manifestations ont repoussé leurs relations en arrière.
«Nous aimerions voir la Biélorussie suivre notre chemin en matière de valeurs et de normes. Nous ne discutons pas de sanctions ce soir, nous discutons de la situation en Biélorussie. Je suis sûr que maintenant nous avons besoin d'une position claire et unifiée de l'Union européenne», a poursuivi M.Schallenberg.
Le ministre slovaque des Affaires étrangères, Ivan Korcok, a confirmé ce vendredi 14 août que le Conseil de l’UE avait décidé d’adopter des sanctions individuelles contre les personnes coupables de violences en Biélorussie.