Tôt dans la matinée du samedi 8 août, un conducteur de bus s’est fait agresser à La Mulatière, près de Lyon, a relaté Le Progrès. Deux de ses passagers se sont énervés lorsqu’il leur a rappelé l’obligation de porter un masque dans les transports en commun.
Les deux jeunes, âgés de 20 ans, ont d’abord bloqué les portes arrière du bus pour l’empêcher de redémarrer. Le chauffeur s’est levé de son siège pour intervenir et a subi un premier jet de bombe lacrymogène.
Les deux agresseurs sont ensuite sortis du véhicule et l’ont bloqué à nouveau un plaçant une trottinette devant celui-ci, avant de gazer l’employé une seconde fois. Ce dernier s’est vu prescrire deux jours d’incapacité totale de travail.
Les suspects ont été interpellés mercredi 12 août et placés en garde à vue au commissariat d’Oullins, dans la métropole de Lyon, a indiqué le quotidien local. Ils attendent désormais leur jugement.
Réactions des responsables politiques
Cette énième agression a fait réagir des personnalités politiques de la métropole, notamment Andrea Kotarac, conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, lequel s’est indigné de la fréquence de ces attaques et a exprimé son «soutien aux agents du service public».
Le conseiller du Grand Lyon David Kimelfeld a quant à lui condamné «sans réserve l’agression d’un conducteur qui souhaitait simplement faire respecter les règles Covid-19».
Dans un autre message, il a rappelé que l’une de ses propositions de la campagne des municipales lyonnaises était la création d’une «police métropolitaine» dont l’une des missions serait de «lutter contre les incivilités dans les transports en commun». «Dans le climat actuel, ce projet fait d’autant plus sens», a-t-il ajouté.
Agression d’une infirmière
Mardi 11 août, une infirmière avait elle-même été tabassée «à coups de poing, de pied et de tête» dans un bus en Seine-Saint-Denis pour avoir demandé à deux adolescents de porter un masque. Ces derniers avaient été interpellés le lendemain et placés en garde à vue. La victime présentait plusieurs plaies et contusions, mais avait refusé d’être prise en charge par les pompiers.