Les policiers «lâchés par Christophe Castaner» ont besoin de moyens et de soutien, affirme Nadine Morano

La députée européenne Les Républicains (LR) était invitée sur Europe 1 pour évoquer l’insécurité en France. Elle a notamment appelé à donner plus de moyens, mais aussi de soutien, aux policiers qu’elle estime avoir été «lâchés» par l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner.
Sputnik

«On est face à une montée de la violence qui n’est plus tolérable», a fustigé Nadine Morano jeudi 13 août sur la matinale d’Europe 1. Après avoir évoqué les agressions contre les maires en France, l’eurodéputée a suggéré le retour des peines plancher et a réclamé davantage de moyens et de soutien pour les forces de l’ordre.

Selon elle, le problème est lié à l’immigration. Si «vous enlevez la question de l’immigration illégale de la problématique de l’insécurité, vous faites preuve de naïveté», a-t-elle affirmé. Elle demande ainsi «une réponse contre l'immigration qui est incontrôlée dans notre pays».

Elle a ensuite appelé à donner davantage de «moyens techniques» pour les policiers. «Il faut les soutenir», a-t-elle insisté, «quand on voit comment il y a encore quelques semaines la manière dont les policiers ont été lâchés par Christophe Castaner, il ne faut pas s'étonner qu’il y ait un découragement de nos forces de sécurité».

Nadine Morano explique pourquoi elle ne votera «plus jamais» pour Emmanuel Macron

L’ancienne ministre a affirmé «discuter beaucoup» avec celles-ci: elles «en ont marre de ne pas être soutenues et de se faire taper dessus».

Une meilleure réponse pénale

Concernant la justice, Nadine Morano propose un retour des peines plancher. Supprimées en 2014 sous François Hollande car jugées inefficaces contre la récidive, elles avaient été introduites lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, période pendant laquelle Mme Morano était ministre déléguée chargée de l'Apprentissage et de la Formation professionnelle.

«Nous avons besoin d’une réponse pénale qui soit forte et mesurée par rapport à ce qu’il se passe dans notre pays. Un rappel à la loi n’est pas suffisant», a-t-elle justifié, précisant que cette réponse devait s’accompagner de plus grands moyens octroyés à la justice et de davantage de places dans les prisons.

Discuter