La tension monte entre la Turquie et l'Irak après une frappe, Bagdad se dit prêt à se défendre

Le commandement des opérations conjointes en Irak a affirmé sa capacité à protéger le pays contre «toute agression extérieure». Cette déclaration intervient deux jours après qu’un drone turc a tué deux hauts gradés irakiens.
Sputnik

Jeudi 13 août, Tahsin al-Khafaji, général de division et porte-parole du commandement des opérations conjointes de l’Irak, a condamné l’attaque d’un drone turc qui a tué deux hauts gradés du côté irakien au Kurdistan. Il a ensuite rappelé que le pays était disposé à se défendre en cas de nouvelle agression.

«L'attaque de la Turquie contre les officiers irakiens qui faisaient leur devoir dans le cadre du service des frontières affecte négativement le niveau des relations entre les deux pays», a-t-il déploré, cité par l’agence de presse irakienne INA.

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«Les forces armées combinées ont la capacité et les moyens de protéger la sécurité et la souveraineté du pays contre toute agression extérieure», a-t-il ajouté à l’égard de la Turquie. Il demande également à Ankara de «résoudre son problème par elle-même, loin des terres irakiennes».

Frappe d’un drone turc

Les relations entre Bagdad et Ankara se sont envenimées mardi 11 août après qu’un drone turc a tué deux commandants irakiens et leur chauffeur dans le nord du pays. L’ambassadeur turc à Bagdad a été convoqué, tandis que le ministre irakien des Affaires étrangères a annulé la venue du ministre turc de la Défense dans la capitale.

C’est la première fois que des hauts gradés irakiens sont morts depuis le début de l’opération turque «Griffe du Tigre» lancée en juin. Elle prend place dans le cadre de la lutte contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), reconnu comme terroriste par une grande partie de la communauté internationale, mais est considérée comme «une violation dangereuse de la souveraineté de l’Irak» par Bagdad.

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