Deux frégates de guerre grecque et turque se seraient heurtées en Méditerranée orientale

Deux navires de guerre turc et grec se sont touchés lors de manœuvres en Méditerranée orientale, mais les deux parties ont préféré éviter de réagir face au risque d’une escalade des tensions, affirme le site Armyvoice.gr.
Sputnik

Mercredi 12 août, dans le contexte des tensions autour d’une décision turque de prospecter des hydrocarbures dans une zone maritime contestée, deux frégates, la grecque Limnos et la turque Kemalreis, se sont touchées lors de manœuvres, a rapporté le site grec Armyvoice.gr, spécialisé dans l’actualité militaire.

«Il a été rapporté que les deux navires se sont “embrassés“», est-il écrit dans la publication qui cite plusieurs sources. Cela signifie, dans le jargon maritime, que les frégates sont entrées en contact sans provoquer de dégâts.

L’incident s’est produit en Méditerranée orientale, où des forces navales de la Grèce et de la Turquie sont déployées autour de l’Oruç Reis, un navire sismique chargé de rechercher des gisements gaziers. Le contact a pu se produire «lors de manœuvres dans une zone très restreinte», précise le média.

Escalade des tensions en Méditerranée orientale: la Turquie à l’offensive

L’état-major général de la marine grecque et celui de la Défense nationale ont officiellement nié toute collision entre navires. «Cependant, des fonctionnaires du ministère de la Défense nationale souhaitant rester anonymes confirment l'incident, mais laissent entendre qu'il y avait un accord tacite afin qu’il n’y ait pas d’escalade», poursuit l’article d’Armyvoice.

Renforcement de la présence militaire française

Le même jour, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait temporairement renforcer sa présence militaire en Méditerranée orientale «afin de mieux apprécier la situation dans cette région […] et marquer sa volonté de faire respecter le droit international».

«La situation en Méditerranée orientale est préoccupante», avait-il commenté, précisant que les tensions avaient été provoquées par «les décisions unilatérales de la Turquie en matières d’exploration pétrolière».

Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 7 août la reprise des recherches d’hydrocarbures dans cette zone disputée après les avoir interrompues la semaine précédente afin de négocier avec la Grèce. Il a justifié cette décision en accusant Athènes de «ne pas tenir ses promesses». La cause probable est un accord maritime gréco-égyptien signé la veille, lequel n’a «aucune valeur» pour le Président turc.

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