La France renforcera temporairement sa présence militaire en Méditerranée orientale, déclare Macron

Paris se prépare à renforcer prochainement sa présence militaire en Méditerranée orientale face au regain de tension provoqué dans la région par la décision turque de prospecter des hydrocarbures dans des zones contestées, tout en appelant à un «dialogue apaisé» entre la Turquie, ses pays voisins et partenaires de l'Otan.
Sputnik

La France a décidé de renforcer prochainement sa présence militaire en Méditerranée orientale en commun avec ses partenaires européens, a déclaré Emmanuel Macron.

«Afin de mieux apprécier la situation dans cette région de la Méditerranée et marquer sa volonté de faire respecter le droit international, le Président de la République a décidé de renforcer temporairement la présence militaire française en Méditerranée orientale dans les prochains jours, en coopération avec les partenaires européens, dont la Grèce», a annoncé l’Élysée dans un communiqué cité par Reuters.

Lors d'un entretien avec le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, Emmanuel Macron a demandé «que cessent les décisions unilatérales de la Turquie en matière d’exploration pétrolière».

Il a appelé à l'ouverture d'un «dialogue apaisé» entre la Turquie, ses pays voisins et partenaires de l'Otan, a ajouté l’Élysée.

Toutefois, Emmanuel Macron a appelé la Grèce et la Turquie à apaiser les tensions en Méditerranée orientale.

«Rappelant l'importance de régler les différends actuels par le dialogue», il «a souligné la nécessité d'une plus grande concertation entre la Grèce et la Turquie et a salué à cet égard l'initiative de médiation engagée par l'Allemagne», a indiqué la présidence dans un communiqué cité par l’AFP.

Cette décision fait suite au regain de tension provoqué dans la région par la décision turque de prospecter des hydrocarbures dans des zones contestées.

Gisements gaziers

Escalade des tensions en Méditerranée orientale: la Turquie à l’offensive
Le Président turc a annoncé le 7 août la reprise des recherches d'hydrocarbures dans une zone disputée de la Méditerranée orientale, au lendemain de la signature d'un accord maritime entre Athènes et Le Caire décrié par Ankara. La Grèce a déployé le 11 août sa Marine et exigé la tenue d’un Conseil européen à la suite d’une nouvelle exploration d’hydrocarbures offshore dans la région.

La découverte, ces dernières années, de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l'appétit des pays riverains, comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l'Égypte et Israël. Ankara a multiplié les forages au large de Chypre, critiqué par la plupart des pays de la région et l'Union européenne qui jugent ces activités «illégales». Emmanuel Macron a d’ores et déjà dénoncé la «violation» des souverainetés grecque et chypriote par la Turquie dans le secteur.

 

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