Au cours de la semaine dernière, des ballons incendiaires ont été lancés à plusieurs reprises depuis l'enclave palestinienne vers Israël. En représailles, des frappes israéliennes ont été menées contre des positions du Hamas, mouvement islamique au pouvoir à Gaza. La décision de fermer l’entrée des marchandises vers la bande s’est ensuivie, rapporte l’AFP.
Tôt ce mardi 11 août, l'État hébreu a annoncé la fermeture du point de passage stratégique de Kerem Shalom sauf pour «l'aide humanitaire essentielle et le carburant».
«Cette décision a été prise en raison des lancers incessants de ballons incendiaires depuis la bande de Gaza vers Israël», précise dans un communiqué l'organe israélien chargé des opérations civiles dans les Territoires palestiniens (Cogat) qui accuse le Hamas d'être «responsable» de ces lancers depuis l'enclave de deux millions d'habitants.
«Le terrorisme des ballons paiera un lourd tribut, nous ne le tolérerons pas. [...] Ils devraient se rappeler ce que nous avons fait par le passé car nous pouvons encore le faire aujourd'hui», a déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à l'adresse du Hamas et du Jihad Islamique palestinien, autre grand groupe islamique armé de Gaza.
Dans un communiqué, le Hamas dénonce une mesure «agressive» d'Israël qui «témoigne de son insistance à assiéger» la population de l'enclave et qui ne peut que contribuer à «aggraver» la situation humanitaire.
Si le point de passage pour les marchandises de Kerem Shalom a fermé, le poste-frontière de Rafah entre Gaza et l'Égypte, fermé en avril en raison de la pandémie, a lui rouvert pour trois jours ce mardi, informe l’agence.
Le terminal de Rafah avait été ouvert en avril pour permettre l'entrée de Gazaouis de l'étranger, mais cette fois le poste frontière a été ouvert dans les deux sens, autorisant ainsi une partie de la population à quitter Gaza pour la première fois depuis le début de la pandémie.