Le Président biélorusse, Alexandre Loukachenko, qui, selon les résultats officiels du vote qui s’est tenu dimanche 9 août, a été reconduit à la tête du pays avec 81,35% des voix, a évoqué une piste étrangère à l’origine des émeutes qui ont éclaté dans le pays.
«Nous voyons des marionnettistes en Tchéquie –déjà aujourd’hui, depuis la Tchéquie on gère notre QG unifié [de l’opposition, ndlr] où sont assis, excusez-moi, de petits moutons qui ne comprennent rien à ce que l’on veut d’eux. J’ai chargé de divulguer ces informations dans les médias, pour que ce qu’ils veulent soit clair», a expliqué le dirigeant.
Selon lui, ils continuent de peser et d’exiger que les gens sortent dans la rue et que la transmission volontaire du pouvoir soit négociée.
«Soit, Loukachenko qui se trouve à la tête du pouvoir, à la tête de l’État et avec le soutien de 80% doit leur transmettre volontairement le pouvoir. C’est de là-bas que viennent les ordres. Il faut rendre justice aux nôtres: ils sont indignés jusqu’au bout et disent "c’est impossible". En Biélorussie, la situation n’est pas de celle [qui puisse déboucher, ndlr] sur les négociations. Bref, le processus, ils tentent de le gérer depuis l’étranger», a-t-il ajouté.
Pour rappel, la semaine dernière, 33 citoyens russes ont été arrêtés en Biélorussie. Minsk les soupçonne d’avoir envisagé d’orchestrer des troubles de masse dans le pays, alors que Moscou réfute toutes les allégations. Le 7 août, cette question a été soulevée lors d’une conversation téléphonique entre les chefs des deux États et il a été convenu d’examiner dans les détails les faits.
Une présidentielle qui tourne à l’émeute
Dimanche soir, plusieurs villes du pays ont été les théâtres d’une série d’actions de protestation. Dans le centre de la capitale, Minsk, les protestataires ont érigé des barricades. Pour déloger les manifestants, la police a eu recours à du gaz lacrymogène, à des canons à eau et des grenades assourdissantes. Les heurts ont fait des blessés et plusieurs personnes ont dû être hospitalisées. Il y aurait un mort.