Les manifestants biélorusses risquent jusqu’à 15 ans de prison

Grenades assourdissantes, poubelles, bâtons, bouteilles et liquides inflammables... Après une nuit d'émeutes en Biélorussie à l’issue de la présidentielle, des poursuites pénales ont été engagées contre les manifestants qui risquent de huit à 15 ans de prison.
Sputnik

Des poursuites pénales ont été engagées en Biélorussie sur les faits d'émeutes et de violences commis contre la police, a déclaré le chef du comité d'enquête Ivan Noskevitch.

«La commission d'enquête a ouvert des poursuites pénales sur les faits d'émeutes et de violences contre les forces de l’ordre. Elles ont eu lieu ce soir dans la ville de Minsk et dans un certain nombre d'autres régions du pays», a-t-il déclaré, cité par l'agence Belta.

Il a noté que les infractions avaient été accompagnées par la destruction de biens avec utilisation de poubelles, de bancs, de bâtons, de fragments de pavés, de bouteilles en verre et de liquides inflammables.

«Les responsables de ces actions risquent de huit à 15 ans de prison», a déclaré Ivan Noskevitch.

Nuit d'émeutes à l’issue de la présidentielle

Les manifestations ont éclaté suite à la publication des sondages de sortie des urnes qui accordaient une victoire écrasante à Alexandre Loukachenko.

Nuit d'émeutes en Biélorussie à l’issue de la présidentielle - vidéos
Les rassemblements se sont déroulés en plusieurs endroits de la capitale, Minsk, ainsi, entre autres, qu'à Brest, Kobryn, Pinsk, Baranovitchi, Gomel, Grodno. Selon des correspondants de Sputnik à Minsk, des personnes ont tenté vers minuit d'ériger des barricades avec des poubelles. Les forces de l'ordre ont utilisé des grenades assourdissantes et des canons à eau pour les disperser.

La candidate sortante Svetlana Tikhanovskaïa a demandé sur Telegram à ses électeurs d'empêcher les provocations, les encourageant à ne pas donner l'occasion aux forces de l’ordre de faire usage de la force.

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