Blâmant la corruption au niveau de l’État qui a conduit, selon lui, à l’explosion du 4 août à Beyrouth, le Premier ministre libanais Hassan Diab a annoncé dans la soirée de ce lundi 10 août la démission de son gouvernement.
«Le système de corruption s'est étendu au sein de l’État. Je me suis rendu compte qu'il était plus grand que l’État qui, pieds et poings liés, n'a pas réussi à le combattre», a regretté le Premier ministre. Et de poursuivre, cité par l’Orient-Le Jour: «l'explosion de Beyrouth est l'une des manifestations de ce système et le résultat d'une corruption endémique».
Il a précisé que la démission de son cabinet répondait à «la volonté du peuple» qui exige que «les responsables de ce désastre» soient traduits en justice.
Pour rappel, après l’explosion meurtrière qui a frappé le capitale libanaise et les manifestations qui ont eu lieu à Beyrouth, plusieurs ministres ont annoncé qu'ils démissionnaient.
Le Président Aoun accepte la démission
Manifestations
Samedi, des milliers de Libanais sont descendus dans les rues de Beyrouth, appelant au départ du gouvernement et exigeant des réformes. Le rassemblement a débouché sur des heurts avec les forces de l’ordre qui ont fait un mort et quelque 700 blessés. Dimanche, les heurts ont repris.
Ces manifestations ont eu lieu quelques jours après l’immense explosion qui a gravement endommagé la ville, tuant 158 personnes et en blessant plus de 6.000, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.