Les parties en conflit entre le Liban et Israël ne sont pas intéressées par une confrontation militaire plein format, la situation tendue à la frontière entre les deux pays persistera sur fond des frappes de l’État hébreu sur des villes de Syrie et les ripostes du mouvement chiite libanais Hezbollah, estime dans un entretien à Sputnik l’ambassadeur de Russie à Beyrouth, Alexandre Zasypkine.
«En ce qui concerne un conflit militaire d’envergure, il n’est pas dans les intérêts des parties en conflit. Des spéculations affirment que soit Israël, soit le Hezbollah décideront de faire exploser la situation pour détourner les regards des problèmes internes existant aussi bien chez les uns que chez les autres. Cependant, compte tenu de l’énorme préjudice que ceci porterait aux deux parties, une confrontation d’envergure empirerait la situation pour tout le monde et les difficultés ne feraient qu’augmenter», estime le diplomate.
Et de noter que les tensions à la frontière entre les deux États se maintenaient et que chaque jour, des nouvelles alarmantes affluaient.
Mission de l’Onu dans le sud du Liban
Son Excellence a en outre souligné que tout changement du mandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) dans le pays déboucherait sur des tensions avec la population locale et a expliqué que Moscou était intéressé par la poursuite de la mission des pacificateurs dans le sud du Liban.
«Si on essaie, comme le veulent les Américains et les Israéliens, de charger la FINUL de ratissage partout dans le sud du Liban, y compris sur les sites privés, ceci déboucherait inévitablement sur des tensions avec les locaux. La Russie est quant à elle intéressée à ce que la FINUL continue de contrôler la situation sans problème».