Dans un entretien téléphonique avec RIA Novosti, le représentant officiel des talibans* Soukheil Chakine a dénoncé des informations concernant de prétendues ventes d’armes russes au mouvement.
«Notre bureau politique [à Doha, ndlr] maintient des relations avec la Russie et avec des pays voisins de la région. Il ne s’agit pas de relations militaires, nous rejetons fortement les suppositions similaires qui peuvent avoir pour but de saper un accord de paix [entre les talibans* et Washington]», a-t-il déclaré.
En ce qui concerne les armes dont le mouvement dispose, il a précisé que les talibans* avaient des stocks d’armes en Afghanistan et qu’ils achetaient également des armes à l’administration de Kaboul, notamment à des militaires.
«Il y avait des informations que des centaines de milliers d’armes leur manquaient [à des militaires de Kaboul] ou leur étaient volées. Ce sont donc des armes que nous leur avons achetées. Nous avons récupéré diverses choses [pendant les combats, ndlr]. Nous avons donc beaucoup de munitions. Et tout cela a été reçu de l'administration de Kaboul», a-t-il expliqué.
Un article du New York Times
Le 26 juin, le New York Times a écrit que des agents russes avaient discrètement distribué de l'argent à des combattants «proches des talibans*» pour qu'ils tuent des soldats américains ou de l'Otan sur le sol afghan. Ces informations, reprises par le Washington Post et le Wall Street Journal ont été dénoncés par Donald Trump, qui les a considérées comme de nouvelles fake news.
Le ministère russe des Affaires étrangères a également qualifié ces informations d’«énième intox lancée dans l’espace médiatique par les services secrets américains».
*Organisation terroriste interdite en Russie