Mercredi 5 août, à 8 heures du matin, un chauffeur de bus du réseau Hegobus dans le Pays basque français a réveillé un passager qui s’était endormi jusqu’au terminus. Furieux, l’homme s’en est violemment pris au chauffeur et l’a menacé, a rapporté le journal Sud-Ouest. Il a été placé en garde à vue au commissariat de Saint-Jean-de-Luz.
«Tu finiras comme ton collègue de Bayonne», lui a-t-il lancé après lui avoir jeté sa canette, un morceau de nourriture et lui avoir donné un coup de pied. L’individu présentait un taux d’1,08 gramme par litre d’alcool dans le sang, a précisé le quotidien régional. Il s’est énervé car il avait manqué son arrêt et ordonnait au chauffeur de le ramener chez lui.
L’interpellé est passé en comparution immédiate le lendemain, jeudi 6 août, devant le tribunal correctionnel de Bayonne. Quant au chauffeur, il est en arrêt, mais le service n’a pas été interrompu, selon les informations de Sud-Ouest.
Le directeur de Transdev ATCRB, l’association de transport en commun du Pays basque, a refusé de faire l’amalgame avec l’agression de Bayonne. «Nous travaillons avec le syndicat des mobilités pour renforcer la sécurité sur les points noirs du réseau», a-t-il déclaré.
Multiplication des agressions de chauffeurs
Les menaces de mort et les agressions physiques à l’égard du personnel des transports s’enchaînent depuis la mort de Philippe Monguillot le 10 juillet. À peine trois jours plus tard, un autre conducteur de bus à Martigues était pris à partie par plusieurs individus qui lui ont volé sa sacoche. Il a été emmené à l’hôpital.
Le 28 juillet, un chauffeur à Orléans était frappé au visage pour avoir rappelé à un usager de porter un masque. Une conductrice a subi le même sort le 30 juillet, une nouvelle fois à Martigues, pour le même motif. «Depuis le déconfinement, les gens ne se supportent plus», a résumé un chauffeur de la RATP lui-même témoin d’une agression à bord de son véhicule le 20 juillet dernier.