Des personnes détentrices de «passeports américains et mariées à des Américaines qui travaillent au département d’État» figurent parmi celles arrêtées en Biélorussie pendant la campagne électorale pour la prochaine présidentielle, a annoncé jeudi 6 août le service de presse du Président Alexandre Loukachenko.
«Selon le chef d’État, pas mal de personnes, qui avaient pour mission de déstabiliser la situation dans le pays, ont déjà été arrêtées en Biélorussie, et c’est déjà prouvé. Il ne s’agit pas seulement des membres d’une société paramilitaire privée», a indiqué le service de presse.
Et d’ajouter que les autorités connaissaient «les prénoms, noms, adresses, mots de passe et refuges» des personnes souhaitant semer le trouble dans le pays. Selon le Président, il y en a beaucoup en Biélorussie et ces personnes sont toutes devenues «vertes à force de toucher beaucoup d’argent», «elles chantent pour celui qui paie».
Une campagne électorale mouvementée
La présidentielle biélorusse est fixée au 9 août, le vote anticipé a commencé le 4 août. Cinq candidats dont le Président sortant, Alexandre Loukachenko, sont en lice. La campagne électorale a été marquée par des actions de protestation non autorisées et l’interpellation de membres de l’opposition.
Enquêtes sur l’ingérence étrangère présumée
Les opposants biélorusses Nikolaï Statkevitch et Sergueï Tikhanovski, dont l’épouse Svetlana est candidate à la présidence, font aussi l’objet du même dossier.
Par ailleurs, le conseiller politique Vitali Chkliarov a été arrêté en Biélorussie le 29 juillet pour une période de deux mois. Il a le statut de suspect dans l’affaire de M.Tikhanovski. D’après les médias, l’épouse de M.Chkliarov est citoyenne des États-Unis.
En juin, Alexandre Loukachenko avait déjà accusé à la fois la Russie et la Pologne d’ingérence dans la présidentielle. Le Kremlin avait rejeté ces accusations, indiquant que Moscou ne s’était jamais ingéré et qu’il n'avait pas l'intention de s'immiscer dans le processus électoral en Biélorussie.