Dans 90 ans, des centaines de milliers de Français pourraient être concernés par le problème de la fonte des glaces et la hausse du niveau des mers qui en résulte. Il s'agit notamment des habitants de plusieurs villes du nord, de la Normandie, de la Bretagne, des Pays de la Loire, de l'Aquitaine et de la région méditerranéenne.
Nord-Pas-de-Calais
Dunkerque, Calais et Boulogne-sur-Mer seraient parmi les localités qui risquent de se retrouver sous 1,5 mètre d’eau en 2110, à en juger par la carte élaborée par Climate Central.
Normandie
Une autre région concernée est la Normandie, notamment les communes de Dieppe, du Havre et de Cherbourg.
La montée des eaux pourrait coûter à l'îlot rocheux du Mont-Saint-Michel ses curiosités. Le parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin pourrait aussi devenir inexplorable.
Bretagne
La péninsule s'avançant dans l'océan Atlantique risque de perdre Brest, Roscoff, Le Conquet, Concarneau et l’île de Groix.
Pays de la Loire
Dans cette région, les villes de Saint-Nazaire et des Sables-d'Olonne se retrouveraient sous l'eau, ainsi que le parc régional de Brière et la pointe rocheuse de Saint-Gildas.
L'île de Noirmoutier serait inondée presque entièrement, et le parc naturel régional du Marais Poitevin majoritairement submergé.
Aquitaine
Dans la Nouvelle-Aquitaine, les îles de Ré et d’Oléron seront en partie effacées. Le même sort est réservé pour La Rochelle et Rochefort, les eaux allant presque vers Cognac, sans l'atteindre. À l'instar de la Seine, la Dordogne et l'Adour sortiront de leurs lits pour inonder les villes environnantes, selon les scientifiques.
Les communes de Bacau et Saint-Jean-de-Luz plongeraient également graduellement sous l'eau.
Méditerranée
Dans le bassin méditerranéen, les chercheurs pointent Sète, Marseille, Toulon et Nice comme les zones les plus à risque.
Une récente étude parue dans Scientific Reports ajoute que les impacts combinés de la hausse du niveau de la mer causée par l'homme, des tempêtes et des marées hautes pourraient exposer 23 millions de personnes supplémentaires aux inondations côtières au cours des 30 prochaines années. Cette estimation peu optimiste se réalisera même à condition que les émissions de gaz à effet de serre soient considérablement réduites.
Économiquement parlant, le pire scénario, sans aucune réduction, prévoit que des actifs côtiers pour une valeur de 14,2 milliards de dollars pourraient être menacés d'ici la fin du siècle. Ce qui équivaut à environ 20% du PIB mondial, prévient l'étude.