Les tests salivaires pour le dépistage du Covid-19 seront-ils efficaces?

Alors que le ministère de la Santé exige l’accélération de la mise en œuvre des tests salivaires EasyCov pour le dépistage ultrarapide du coronavirus, certains médecins restent dubitatifs. La validation de ces tests par la Haute autorité de Santé n’est de plus toujours pas actée.
Sputnik

L’épidémie montrant des signes d’une possible reprise, le ministre français de la Santé, Olivier Véran, augmente la pression sur les responsables de l'Assistance publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) en lien avec la mise en œuvre des tests salivaires pour le dépistage du Covid-19, relate Le Parisien

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Baptisés «EasyCov», ces tests salivaires ont été élaborés par la start-up montpelliéraine Sys2Diag rattachée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Il serait possible de savoir si le patient est positif au Covid-19 en moins d’une heure. 

Les tests en question pourraient représenter une alternative aux prélèvements nasaux. Ultrarapides, ils seraient également en mesure de désengorger les laboratoires, d’autant plus qu’ils sont moins dissuasifs et plus agréables, précise le quotidien. 

Procédé retardé

La mise en oeuvre à grande échelle est toutefois retardée par les examens préliminaires. 

«On est en guerre contre le virus et vous nous dites qu'il faut encore attendre, ce n'est pas possible», aurait lancé M.Véran le 22 juillet. 

Ainsi, selon la Direction générale de la santé (DGS), «la validation de la performance des tests salivaires est en cours par la Société française de microbiologie», ainsi que «la finalisation du protocole». Ensuite, il faudra attendre l’examen de la Haute autorité de Santé. La validation sera faite «dans un délai réduit compte tenu de l'enjeu», précise la DGS sans évoquer de date.

Pas très fiable, d’après des médecins

Toujours en cours de validation, les tests salivaires ne trouvent pas la confiance de certains médecins. Comme l’avait précisé auparavant auprès du Parisien le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, «leur sensibilité n'est pas suffisante».

«Ce test est déjà commercialisé et pratiqué dans certains aéroports. Mais il y a beaucoup de faux négatifs, 34% actuellement, ça pose problème», a avancé à son tour François Blanchecotte, président national du Syndicat des biologistes.
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