Le Hezbollah possède un potentiel militaire équivalent à celui d’une «petite mais très sérieuse armée», déclare à Sputnik le député de la Knesset Andrey Kozhinov, expert sur les questions de sécurité.
Selon lui, le groupe chiite est désormais en mesure de porter «de douloureux coups à l’ennemi», en cas d’affrontement avec Israël.
Andrey Kozhinov insiste en particulier sur l’armement en missiles longue portée du Hezbollah, avançant le chiffre de 150.000 ogives. Le groupe armé s’est d’ailleurs employé à améliorer la précision de ces missiles ces dernières années. Plusieurs systèmes visant à augmenter les statistiques de frappes précises sont en cours d’élaboration. Ces ajustements se font sur les territoires libanais ou syrien, avec l’aide de l’Iran, affirme l’expert militaire.
«C'est la principale menace. En ce qui concerne le rayon de destruction, nous sommes tout à fait sûrs que maintenant le Hezbollah est capable de tirer, sinon sur tout le territoire d'Israël, du moins sur la moitié», déclare Andrey Kozhinov à Sputnik à propos de ces missiles.
Le député ajoute que l’armement léger du Hezbollah peut également être une «menace pour les véhicules blindés» israéliens. Une situation qui a poussé l’armée israélienne à améliorer certains de ces blindés, comme le Merkava Mk.4 Meil Ruach censé être moins vulnérable aux missiles antichar et aux RPG.
Israël en mesure de répondre
Andrey Kozhinov affirme cependant que Tsahal est en mesure de répondre à de potentielles attaques, en particulier grâce à sa supériorité aérienne.
Le député précise encore que les forces déployées à la frontière libanaise, notamment l’artillerie, sont un élément de dissuasion. S’il ne pense pas que l’existence d’Israël soit en péril, l’expert militaire appelle néanmoins à la vigilance face au groupe chiite.
«Ce n'est pas un facteur menaçant l'existence de notre pays, il est clair que le potentiel militaire de l’Armée de défense d’Israël et du Hezbollah ne peut être comparé, néanmoins c'est un groupe paramilitaire puissant qui constitue une menace très sérieuse, mais nous allons y faire face», confie Andrey Kozhinov à Sputnik.