La société Vivan, dont l’ex-chef du gouvernement tunisien Elyes Fakhfakh détient 66%, informe ce lundi 3 juillet dans un communiqué avoir déposé une plainte au pénal contre le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) Chawki Tabib et le secrétaire général de l’Inlucc Anouar Ben Hassen dans l’affaire de conflit d’intérêts impliquant l’ancien chef de l’exécutif, rapporte Webdo.tn. Une plainte qui intervient neuf jours après que l’Inlucc a demandé au procureur de la République d’émettre des interdictions de sortie du territoire et le gel des avoirs de certains suspects accusés dans cette affaire.
«Cette plainte a été déposée pour faux, usage de faux, fausse identité, divulgation de secrets d’instruction et contrefaçon de documents», précise la note.
«Interdiction de quitter le territoire»
Le 20 juillet, l’Inlucc fait savoir dans un rapport publié sur son site qu’elle a transmis des documents au procureur de la République prouvant l’implication dans des affaires de corruption de certains groupes dans lesquels Elyes Fakhfakh détient des actions. Elle lui a demandé d’émettre des interdictions de sortie du territoire et le gel des avoirs de certains suspects.
À cet effet, l’Inlucc a demandé au procureur d’émettre «des arrêtés d’interdiction de quitter le territoire national et de gel des avoirs de certains suspects», ajoute le rapport qui précise qu’il y a des «preuves tangibles concernant certains suspects qui prouvent la transgression de la réglementation pouvant être qualifiée de faits de corruption».
Le nouveau gouvernement «prédisposé à promouvoir l’activité» de l’Inlucc
«Ce gouvernement sera celui de la lutte efficace contre la corruption», a martelé M.Tabib. «Le chef du gouvernement désigné est conscient des énormes défis concernant la lutte contre la corruption en Tunisie», a-t-il souligné, affirmant que M.Mechichi était «prédisposé à promouvoir l’activité» de l’instance, «de quoi appuyer la stratégie nationale de lutte contre la corruption».