Alors qu’en France le nombre de cas journaliers reste toujours à plus de 1.000 et que les contaminations augmentent chez les jeunes de 20 à 30 ans, le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, le professeur Éric Caumes, s’est exprimé auprès du Parisien.
Il estime qu’il ne sera pas possible de leur «imposer le masque partout et de leur interdire de se rassembler, surtout en plein été».
«Ce n'est peut-être pas politiquement correct, mais je pense de plus en plus qu'il faut les laisser se contaminer entre eux, à condition qu'ils ne voient pas leurs parents et leurs grands-parents», a avancé le professeur Caumes.
Il a ajouté qu’il ne fallait pas les «stigmatiser», mais aussi leur dire de respecter «les anciens».
«En les laissant se contaminer, ils participeront à l'immunité collective et elle sera plus importante à la rentrée, dans les écoles et les universités, même si cela aura des conséquences. Les jeunes peuvent aussi avoir des formes graves…» a fait remarquer le professeur Caumes.
La deuxième vague
Il a confié que cela l’«ennuyait d'employer ce terme pour le moment», bien qu’on voit «que les hôpitaux commencent à se remplir doucement». Il a rappelé que «le flux s'est inversé dans les services de réanimation d’Île-de-France»:
«En un mois, on est passé de zéro à trois admissions à cinq à 10 par jour surtout dans le nord de la région, où la précarité est plus importante. Si ça continue, oui, on ira vers une deuxième vague. Quelle sera son amplitude? Ce sera tout l’enjeu.»