L’expédition scientifique baptisée «Roi de l’Arctique» et destinée à protéger ces animaux débute, selon l’Institut de l'écologie et de l’évolution de l’Académie des sciences de Russie.
Des avions commenceront à voler entre l'archipel de Nouvelle-Zemble et la péninsule de Taimyr pour effectuer un décompte des animaux jusqu'à la fin de l’été.
C’est notamment dans cette zone que les ours blancs s’en prennent aux gens depuis plusieurs années. Cette année, 52 de ces animaux ont envahi la rue principale du village de Belouchyïa Gouba, pénétrant même dans les appartements.
Les scientifiques les ont pucés avant de les emmener dans des régions éloignées afin de suivre leurs déplacement. Les dépotoirs du village ont été clôturés et équipés d'une surveillance vidéo.
«Il est temps de nettoyer l’Arctique»
Outre le décompte aérien et la surveillance des animaux pucés, le directeur de l’Institut compte d’autres tâches:
«Il est temps de nettoyer l’Arctique».
Ainsi, poursuit-il, ceci est possible grâce à un ensemble de mesures, à savoir la comptabilisation et l’élimination progressive de toutes les ordures et des décharges abandonnées. Mais également le décompte des tanières et la distribution des habitats des prédateurs plus profondément dans le Nord grâce aux «colliers satellites», ainsi que «la capacité de céder aux animaux leur habitat traditionnel».
Comme l'a fait remarquer la directrice du Service fédéral de surveillance environnementale, industrielle et nucléaire de la Russie (Rosprirodnadzor), les informations collectées grâce au décompte aérien aideront à élaborer un plan pour la protection des ours polaires et autres animaux du Nord.
Les scientifiques dirigeront ainsi les flux de migration animale vers les endroits où il n'y a pas d’Hommes et où il y a de la nourriture, par exemple des phoques, a-t-elle poursuivi. Ce n'est qu'ainsi, compte tenu du réchauffement climatique et du développement de l'Arctique, notamment la prochaine reprise des travaux de la Route maritime du Nord, qu'il sera possible de résoudre les problèmes de cohabitation entre les humains et les prédateurs, a conclu la directrice du Rosprirodnadzor.