En réaction au choix d’élus écologistes d’utiliser l’écriture inclusive, les parlementaires du Rassemblement national ont déposé une proposition de loi visant à interdire son usage «de droit public, d’une personne privée exerçant une mission de service public ou d’une personne privée bénéficiant d’une subvention publique».
Le projet des députés RN concerne «les pratiques rédactionnelles et typographiques visant à substituer à l’emploi du masculin, lorsqu’il est utilisé dans un sens générique, une graphie faisant ressortir l’existence d’une forme féminine.»
À Lyon, la droite dans son ensemble semble s’inquiéter de l’usage de l’écriture inclusive, puisque Béatrice de Montille, élue LR à Lyon, a interpellé le maire Grégory Doucet lors du premier conseil municipal, le 30 juillet dernier. Si l’édile écologiste affirme n’avoir pris «aucune décision concernant l’écriture inclusive», il a annoncé son souhait d’«ouvrir ce débat» sur la question.
En marge de ce débat à Lyon, Sophie Cluzel, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées depuis 2017, a ajouté le 20 juillet dernier son grain de sel, jugeant l’écriture inclusive «illisible pour beaucoup de personnes en situation de handicap». Ainsi serait-elle une «régression» pour l’Accessibilité universelle et contraire à tous les efforts en FALC (Facile à lire et à comprendre).
Un avis partagé par l’Association pour la prise en compte du handicap dans les politiques publiques (APHPP), qui est également entrée en scène et a saisi l’Association des maires de France pour «demander une intervention législative contre l’utilisation du point médian» dans l’écriture inclusive.
Contactés par nos soins, plusieurs élus écologistes ont refusé de répondre à ce sujet, se disant non intéressés ou sans avis sur la question de l’écriture inclusive.