La chaîne de restauration rapide KFC reconnaît que plus d'un tiers des oiseaux de ses fermes fournisseurs au Royaume-Uni et en Irlande souffrent de pododermatite, inflammations douloureuses qui, dans une forme grave, peuvent empêcher les oiseaux de se déplacer normalement, indique le rapport d’activité annuel sur le bien-être des poulets publié jeudi 30 juillet par la chaîne.
La pododermatite se manifeste par l’apparition de lésions sur les régions plantaires de la patte de l’oiseau, généralement en raison d'une mauvaise ventilation et d'une mauvaise gestion de la litière. Selon le rapport, le taux d'oiseaux touchés a diminué d’environ 20% en seulement quatre ans pour atteindre environ 35% alors que le quartile supérieur des producteurs montre des niveaux de 15% ou moins.
Une brûlure du jarret
Ces problèmes de santé et de bien-être, notamment l'incapacité de se déplacer et l'insuffisance hépatique et cardiaque, sont dus aux races à croissance rapide de ces poulets qui assurent le poids d'abattage nécessaire en 30 jours.
Cependant chez les fermes KFC le taux de mortalité des volailles liée à des maladies, des blessures ou des boiteries reste faible à environ 4%.
«Beaucoup de progrès à faire»
«Ils ont beaucoup de progrès à faire, mais nous sommes très heureux qu'ils aient sorti ce niveau de données publiques et de transparence dont ils peuvent désormais être tenus responsables», indique au Guardian Lindsay Duncan, directrice de campagne chez World Animal Protection, en félicitant KFC de sa volonté de rendre public ce rapport.
En outre, la chaîne de restauration rapide envisage de faire évoluer davantage ses 34 fournisseurs vers des races à croissance plus lente, qui sont moins sujettes aux maladies et aux blessures pour favoriser la réduction des antibiotiques.
KFC souhaite aussi réduire la densité de stockage dans ses fermes fournisseurs pour éviter un certain nombre de problèmes de santé et de bien-être des animaux, y compris la pododermatite. La chaîne a également adhéré au Better Chicken Commitment (BCC) afin d’améliorer les normes de bien-être animal pour les oiseaux.