L’œsophage brûlé par la soude caustique dans un restaurant, une fillette ne mange presque plus depuis un an

La vie de cette famille parisienne n’a pas repris son cours un an après le drame survenu dans un établissement de luxe à Pornic. Leur fille cadette, 22 mois, a reçu du détergent au lieu d’un jus. Après 17 opérations, la petite n’est pas capable de manger normalement. Son œsophage est brûlé, relate France 3.
Sputnik

Depuis le 1er août 2019, la fillette aujourd’hui âgée de trois ans, ne mange plus normalement. Après avoir ingurgité de la soude caustique qui lui a été servie à la place d’un jus de fruit dans un hôtel-restaurant de Pornic (Loire-Atlantique), son œsophage a été brûlé. Ses parents sont «à bout» et attendent l’avancement de l’enquête. Ils se sont confiés à France 3 sur leur vie depuis le drame.

«La soude caustique mange les tissus. Elle les mange en profondeur jusqu’à 24h après l’ingestion», explique le père de la petite Élisabeth, contrainte de manger par le biais d’une sonde depuis un an.

17 opérations sous anesthésie générale

La petite a subi 17 opérations, «toujours sous anesthésie générale», poursuit sa mère. Dans deux semaines, une opération visant à remplacer son œsophage devrait avoir lieu.

Au début, l’état d’Élisabeth était critique. Son pronostic vital a été engagé au cours des 24 heures qui ont suivi le drame. Et pendant de longs mois, la situation est restée alarmante.

«C'en était à un point où elle n'arrivait même pas à avaler sa salive, chaque 5-10 minutes, elle devait cracher dans un verre. La nuit, elle pouvait se réveiller 15, 20, 30 fois, elle s'asseyait, elle s'étouffait avec la salive. Ça a duré des mois et des mois», se souviennent ses parents, dévastés, qui ont vu leur vie chamboulée.

Enquête en cours

Ils attendent toujours les résultats de l’enquête confiée au parquet de Saint-Nazaire. Cependant, les faits semblent déjà établis. Selon l’enquête de la gendarmerie, du produit d’entretien a été versé dans un récipient réservé au jus de fruit et laissé à l’extérieur de la cuisine, lequel a été par la suite servi à table comme le prétendu jus de pomme.

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Suite à une enquête interne, une ou plusieurs personnes ont quitté le restaurant, La Fontaine aux Bretons, précise Ouest-France. 

Le patron de l’établissement s’est dit «navré de tout ça, navré des conséquences que ça pour cette famille, pour cette enfant». À la suite du drame, il a demandé au fabricant du produit de changer «la couleur, car il a la même couleur et la même viscosité que [les] jus de fruits» servis dans son restaurant.

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