Un appel au boycott de Netflix est apparu massivement sur Twitter, le hashtag #BoycottNetflix étant cité plus de 2.500 fois. Plusieurs internautes se sont en effet indignés de la présence sur la plateforme de streaming d’un film retraçant la vie d’un imam qui remet sa foi en question après avoir appris la mort de son idole, Michael Jackson.
Une scène en particulier semble choquer, comme l’indique cet internaute qui invite à faire monter ce hashtag dans les tendances du réseau social. Alors qu’un sosie de Michael Jackson s’introduit dans une mosquée, un imam commence à faire sa prière. Celui-ci est toutefois interrompu dans son acte, constatant que ses fidèles sont en train de reproduire une chorégraphie du célèbre chanteur.
Plusieurs internautes ont dès lors appelé à se désinscrire de Netflix, justifiant un manque de respect envers les musulmans ou l’islam.
L’un d’eux estime que ce boycott ne doit pas se faire en raison du film à lui seul mais d’une «idéologie pédo-sataniste» qu’il impute à la plateforme.
Une partie des internautes a exprimé un avis contraire, soulignant que de nombreux films et séries tournent en dérision d’autres religions. D’autres reprochent tout simplement aux détracteurs de Netflix de manquer d’humour ou de s’indigner pour trop peu.
Un film égyptien
À noter que le long métrage en question «Sheikh Jackson», sorti en 2017 et réalisé par l’Égyptien Amr Salama, n’est pas un «film Netflix», mais une production égyptienne indépendante dont la plateforme a obtenu les droits de diffusion. Aucune scène du film n’a d’ailleurs été tournée dans une véritable mosquée «en raison de restrictions religieuses», indique le site spécialisé IMDb.
Le film a été présenté dans plusieurs festivals de cinéma, dont ceux de Berlin, Venise et Toronto. «J’imagine que les gens pourraient être scandalisés par le contenu du film lorsqu’ils en entendent parler, mais je suis certain que lorsqu’ils verront le film, ils ne le trouveront pas choquant ou offensant», a déclaré le réalisateur en janvier 2020 dans un entretien au magazine Cairo Scene.