Le chef du service de pneumologie de l’Établissement hospitalier spécialisé (EHS) d’Oran, le Pr Salah Lellou, affirme dans une déclaration au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA) que le pays connaîtra «une deuxième vague de l’épidémie de Covid-19» à partir de mi-août. Cette déclaration intervient dans le contexte de l’annonce faite mardi 28 juillet sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio nationale par le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Youcef Belmahdi, qui a confirmé le maintien du rituel du sacrifice du mouton de l’Aïd el-Kébir prévu vendredi 31 juillet.
«Je suis persuadé qu’il y aura une deuxième vague, surtout avec l’Aïd el-Kébir qui risque d’être la cause d’une reprise des cas de Covid-19 deux semaines après, comme on l’a constaté pour l’Aïd el-Fitr [à la fin du mois de ramadan, ndlr]», met en garde le Pr Lellou. «Puisque la tradition du sacrifice est maintenue, ça va entraîner une agglutination de monde autour du mouton et probablement des visites interfamiliales», explique-t-il.
Ainsi, le spécialiste appelle à ne pas répéter «ce que nous avons eu après l’Aïd el-Fitr». «On sait que l’Aïd el-Kébir est une fête plus importante, donc il y a un risque», alerte-t-il. Il espère que «les citoyens seront conscients de ce risque et que cette fois-ci, ils respecteront les gestes barrières que tout le monde connaît maintenant».
Un acquis à sauvegarder
Selon lui, compte tenu des chiffres annoncés quotidiennement par les autorités qui «sont pratiquement les mêmes depuis une semaine», il est fort possible que l’Algérie ait passé le pic l’épidémie «en ce mois de juillet». Si toutes les mesures de sécurité sont respectées, «même s’il y aura une deuxième vague, elle sera moindre», estime le Pr Lellou qui espère que la courbe des contaminés «va redescendre».
Le bilan officiel en date du 28 juillet fait état de 642 nouveaux cas de contamination. Le total des cas confirmés depuis le début de la maladie dans le pays s'élève à 28.615 (soit 1,5 pour 100.000 habitants), dont 19.233 guérisons et 1.174 décès.