L'écrivain et polémiste d'extrême-droite Alain Soral a été interpellé le 28 juillet à Paris et placé en garde à vue pour «provocation à commettre un crime ou délit portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation», selon une information révélée par Le Parisien. Sa garde à vue pourrait se prolonger jusqu'à jeudi, après quoi il pourrait être déféré devant le parquet de Paris.
Une enquête préliminaire a été ouverte à la suite d'une prise de parole sur son site Égalité et réconciliation, qui indique que son domicile aurait été perquisitionné.
Condamnations précédentes
Le Parisien rappelle qu’Alain Soral avait été condamné en janvier 2019 à un an de prison ferme, jugé coupable d'injure raciale, provocation et incitation à la haine raciale au sujet de propos tenus contre une procureure sur son site. Quelques mois plus tard, il avait de nouveau été condamné, cette fois à un an de prison ferme assorti d'un mandat d'arrêt, pour contestation de l'existence de la Shoah.
Il avait aussi été condamné en décembre 2018 pour diffamation, mais à chaque fois, il avait fait appel, ce qui lui avait permis d’échapper à la prison.
En l'absence de mandat d'arrêt ou de dépôt, les appels d'Alain Soral suspendent l'exécution de ses peines d'emprisonnement. Cependant, si elles sont confirmées en appel et que ses pourvois en cassation sont rejetés, il pourrait aller en prison, conclut le journal.
Les deux chaînes Youtube d’Alain Soral avaient été supprimées par la plateforme américaine de vidéos en ligne le 6 juillet.