La destruction à Fort-de-France, en Martinique, des statues de Joséphine de Beauharnais, femme de Napoléon Bonaparte, et de Pierre Belain d'Esnambuc, qui avait pris part à la colonisation de l’île au XVIIe siècle, par des militants du mouvement Black Lives Matter, a fait réagir la présidente du Rassemblement national.
Elle s’est référée aux paroles du préfet de Martinique qui, selon une source policière citée par l'AFP, informé au préalable de ces destructions, a donné ordre aux policiers de ne pas intervenir.
«Le Président a donc menti, il laissera notre Histoire et notre patrimoine être démantelés par des minorités violentes», a-t-elle écrit.
La République «ne déboulonnera pas de statues»
Mme Le Pen faisait référence à une allocution du Président du mois de juin lors de laquelle il avait souligné que la République n’effacerait «aucune trace ni aucun nom de son Histoire». «Elle n'oubliera aucune de ses œuvres. Elle ne déboulonnera pas de statues», avait-il dit.
Les monuments renversés à coups de massues
Le 26 juillet, des militants du mouvement Black Lives Matter ont mis à terre avec des massues et des cordes les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc. La centaine de personnes présente a applaudi. Du personnel de la mairie de Fort-de-France était aussi sur place mais n'a pas tenté d'intervenir, selon Martinique La Première.
Ces déboulonnages interviennent près de deux mois après celui de deux statues de Victor Schoelcher en Martinique par ces mêmes activistes.
De plus en plus des cas de destruction de statues considérées comme glorifiant le passé colonial ont lieu à travers le monde à la suite de la mort de George Floyd aux États-Unis.